Il nous vient parfois à l’esprit de nous demander si l’important reste toujours de participer simplement aux joutes sportives à l’international? Comme le pensait en son temps Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux olympiques. Au risque de nous faire passer pour Pierre Ménès, célèbre journaliste français et consultant à Canal+, reconnu pour être un ‘’spiner du micro’’ « Il y a des résultats qui nécessitent une critique constructive, froide et objective. » On ne peut pas aller à une compétition aussi relevée que l’Afrobasket et avoir un niveau de jeu aussi faible que celui fourni par la sélection nationale gabonaise.
Prestation en dessous des attentes dont les mobiles sont entre autres: une préparation tronquée, un championnat national sans véritable enjeux, des moyens financiers insuffisants, nous dira-t-on, du côté de la fédération gabonaise basketball (fégabab). Mais cela suffit-il pour justifier cette déroute du Gabon en terre tunisienne ?
Le plus armant, c’est qu’il s’agit d’une sélection nationale sénior. Tous les spectateurs gabonais qui ont suivi ce retour du Gabon sur la scène continentale, après dix ans d’absence, pensaient pouvoir être servis d’une prestation honorable. Hélas ! Ils ont constaté de nombreuses carences et autres insuffisances tout au long de cette épreuve. Même la victoire surprise face au Cap-Vert en 8e de finale n’a été, pour certains, que l’arbre qui cache la forêt.
Puisqu’en quart de finale face au Nigéria, le Gabon a présenté à nouveau des carences comme lors des matchs contre l’Egypte, le Mali et le Cameroun: manque de cohésion, de communication et de système de jeu, naïveté dans les phases offensives et défensives, etc.
Le fait le plus marquant dans ce parcours du Gabon est cet incroyable deuxième quart-temps que les joueurs gabonais ont disputé lors de leur premier match face à l’Egypte, en n’inscrivant que trois points. Du jamais vu en basketball ! « Nous estimons que notre pays pouvait faire mieux si la tutelle avait dégagé à temps les moyens pour la préparation de nos athlètes, comme l’avait programmé le staff technique. Mais, les pouvoirs publics ont débloqué les moyens à deux semaines du coup d’envoi de la compétition », nous a révélé un membre de la fédération gabonaise de la discipline, joint au téléphone.
Elang-Mane