
C’est médusés que de nombreux gabonais se sont surpris sevrés du traditionnel discours à la Nation, distillé le 16 août de chaque année, depuis celui solennellement livré le 16 août 1960 à minuit par le père de l’indépendance, feu président Léon Mba.
De mémoire de nombreux citoyens, la tradition n’avait souffert depuis lors, comme lors du couac enregistré le 16 août 2015. De sources autorisées, l’agenda full d’Ali Bongo serait à l’origine de cette distorsion. Toute chose qui renvoie à des discours rafistolés la veille ou l’avant-veille, disons, conçus au pied levé, sur fond d’improvisation.
Et pour la sédation psychologique du peuple, une séance de rattrapage est programmée pour ce 17 août, sur le tard, au moment où les rideaux tomberons sur la commémoration de cet évènement à portée historique. Espérons qu’Ali Bongo et ses nègres ne botterons pas cette fois en touche comme lors des précédents messages à la Nation, en inondant l’espace médiatique d’une allocution insipide, déconnectée des attentes des populations.
Bongo II, devrait notamment donner une suite à son vrai-faux acte de naissance qui le dispense de fait de candidature à une quelconque élection politique; à l’aspiration au dialogue national sans exclusif visant à la refondation de le république; à la démission du parrain de la mafia, doublé de la casquette de chef de la ‘’légion étrangère’’, son bien aimé Dircab, Maixent Accrombessi, épinglé pour corruption active et passive; au reliquat des primes de mission de nos braves soldats déployés dans la guerre civile qui déchire la Centrafrique. Enfin, Bongo II est attendu sur son aveu d’échec, 7 ans après, assorti d’une courageuse décision de laisser le pays aux mains de gabonais aptes à redresser sa trajectoire déviante
La Rédaction.