ASSISES SOCIETE CIVILE : les « frères de lumière » exhortés à lâcher prise au sommet de l’Etat !

Posté le 28 Août 2015
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Albert Ondo Ossa

Pr Albert Ondo Ossa, président des assises de la société civile, exhortant à la mise au ban des francs-maçons pour échec patent, dans la gestion au sommet de l’Etat

Dans une déclaration relativement incendiaire clôturant les assises nationales et démocratiques de la société civile gabonaise, le mercredi 26 août dernier à la chambre de commerce de Libreville, le président des travaux, le professeur Albert Ondo Ossa, a fustigé l’attitude des francs-maçons, comptable de la reculade du pays et du déni de démocratie en cours depuis l’indépendance.

« Vous, fraters du Gabon, vous êtes en grande partie responsables de la situation actuelle. Car votre solidarité vous a conduit à des cooptations malicieuses, contraires à vos pratiques. Vous êtes devenus pour la plupart des affairistes véreux, et le pays en souffre, puisque depuis bientôt un demi siècle, c’est vous qui êtes aux affaires. (…) Etant vous-même victimes de la situation, et constatant avec nous que le pays va mal, pourquoi multipliez-vous les manœuvres pour vous hisser encore au pouvoir ?», faisait fi de s’interroger sous les ovations de l’assistance nombreuse, le président de ce forum citoyen, Pr Albert Ondo Ossa.

Des pratiques assimilables à ses yeux à la sorcellerie, puisque, soulignait-il, les francs-maçons sous d’autres cieux contribuent plutôt à l’amélioration des conditions de vie de leurs compatriotes, et du genre humain en général. D’où son appel aux fraters à faire prévaloir le sens de l’honneur, en faisant amende honorable. Au nom du temps de Dieu qui, précisait Pr Albert Ondo Ossa, est arrivé, ce dernier a invité les « frères de lumière » à se dessaisir des leviers du pouvoir, tout en contribuant au redressement du pays : « Il vous faut à présent réparer ! Et comme vous n’en êtes pas capables, laissez le plan de Dieu se réaliser ! », a-t-il poursuivi.

Fidèle à la logique ayant présidé à la convocation de ces assises, le professeur Albert Ondo Ossa est resté optimiste, en dépit des indicateurs de faillite de l’Etat et de déperdition avancée des valeurs : « Tout est encore possible dans notre pays, sous réserve de quelques corrections et de très bonnes orientations, (…). L’échec du président Ali Bongo est celui de tout ceux qui l’on coopté et accompagné. Le temps est venu pour eux de se raviser », indiquait-il.

D’autre part, le professeur Albert Ondo Ossa a invité le peuple à la vigilance et à rester mobilisé et concentré dans la bataille de tous les instants, visant à l’instauration d’une démocratie réelle au Gabon : « J’invite les gabonais de souche et d’adoption à se tenir prêts, pour répondre le moment venu aux mots d’ordre qui seront donnés par la société civile ». Mots d’ordre dont le cas extrême, sera, à en croire l’esprit des discussions de la chambre de commerce de Libreville, l’organisation de mouvements populaires à travers le pays, visant à obtenir le départ du pouvoir d’Ali Bongo. Mouvements populaires qui sonneront parallèlement, la fin du système Bongo-PDG, racine de tous les maux qui accablent le Gabon.

Paul Davy

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