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Trois jours, à compter du lundi 24 août dernier, pour ébaucher un chronogramme de sortie de crise face au marasme généralisé qui accable le Gabon, enjeux de cette grand-messe organisée à la chambre de commerce de Libreville. Près de mille invités sont attendus, dont des représentants des sociétés civiles amies, notamment venus du Burkina Faso et du Togo.
L’effet ‘’balai citoyen’’, fer de lance des tombeurs de Blaise Comparé, ancien président Burkinabé en exile politique forcé en Côte d’Ivoire après son renversement populaire, fait école sur le continent, et particulièrement au Gabon, à la faveur des assises démocratiques nationales de la société civile libre, ouverts le lundi 24 août à Libreville. Des travaux de 72 heures placés sous la présidence du Professeur agrégé en économie, Albert Ondo Ossa, et qui ont pour thème central : Gabon, un pays en état de crise : comment en sortir ?
Les acteurs clés du processus du changement démocratique et autres membres de la société civile y prennent part. « Le bon sens veut qu’il n’y ait que deux options qui se présentent à Ali Bongo à l’issue de nos travaux. Soit il décide de faire partie de la solution en accédant à l’aspiration nationale de dialogue sans exclusif, soit il fait dos rond à de la marche inreverssible du pays, en s’excluant de la solution ! Et dans le dernier cas de figure, l’exile, à l’instar de Blaise Comparé, devrait de fait lui être opposé pour impéritie à gouverner», nous confiait l’un des membres du comité d’organisation, Auguste Eyene Essono.
Aux côtés des acteurs de la société civile libre dont l’activisme brille de mille feux, l’on compte des participants issus du monde universitaire, du monde des affaires, des organisations syndicales, des retraités, des dignitaires et notables, de la diaspora, des journalistes engagés dans le combat de la liberté de la presse comme Désiré Ename et Jonas Moulenda, tous deux en exile en France, en raison des menaces qui pèsent sur leur vie. Des confrères qui interviendront par vidéo conférence, en proposant, comme chacun des intervenants au forum citoyen, leur part de diagnostic et propositions de sortie de crise.
Les travaux en commission se pencheront notamment sur le délit de faux et usage de faux d’un candidat aux élections politiques, ou d’un président en exercice. Commissions motivées par la recherche des solutions à la situation administrative d’Ali Bongo, président sans acte de naissance, après avoir fait usage d’un faux acte de naissance dans son dossier de candidature à la présidentielle anticipée de 2009. Les hommes d’Eglise feront entendre leur voix dans la commission 4, chargée de proposer un calendrier de sortie de crise. Une commission présidée par Mgr Bernard Asseko Mvé, venu de l’Archidiocèse d’Oyem, ville du nord du pays. Il a pour vice-président Mgr Mike Steeve Jocktane, président des ministères Christ Révélé aux Nations, CRN, avec comme rapporteur principal Jean Marie Emane Minko, ancien président de l’église évangélique du Gabon, EEG.
Ces assises, les premières du genre, serviront de plate forme à la première sortie publique du Pr Albert Ondo Ossa, président des travaux, après l’acte ignoble de tentative d’assassinat contre sa personne qui remonte au dimanche 8 juin 2014.
Tous à la chambre de commerce de Libreville pour une participation citoyenne active !
Paul Davy
