
Par : Paul Davy
« Qui tue par l’épée, mourra par l’épée » nous renseigne un adage populaire. Véritable retour de flammes qui atterrit en plein dans la gueule du directeur de cabinet d’Ali Bongo, qui a joué les coudes pour parvenir à cette bien intéressante position. Sur son chemin vers la gloire, l’homme a marché avec impétuosité sur des ‘’cadavres’’, laissant derrière lui bien de victimes, dont son prédécesseur au poste, dont les proches – et lui-même à voix basse- soupçonnent avec des convictions très poussées le très affectueusement appelé le « Popo », d’être à l’origine de la cabale médiatique sur fond de soupçons de corruption à la Beac, qui a fini par emporter l’ancien « Dircab » d’Ali Bongo, Jean Pierre Oyiba, qui, pour nécessité d’enquête et au nom de l’indépendance de la justice à laquelle Ali Bongo disait tant tenir, a fini par être démissionné au profit de celui qui est présenté par Barro Chambrier comme ‘’ un prestidigitateur qui écume le Golf de guinée’’.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la décence et le même attachement d’Ali Bongo à l’indépendance de la justice, commandent à Maixant Accrombessi de jeter l’éponge, à défaut d’être lui aussi, démissionné. Toute chose qui aiderait à vraisemblablement limiter d’éventuelles interférences entre le Palais du bord de mer et le corps judiciaire.
Voici la preuve par la véracité, pour ceux qui doutaient encore de la voyoucratie émergente au sommet de l’Etat. Après avoir transformé le Gabon en ‘’caverne d’Ali Baba’’ en confondant à volonté le trésor public à ses poches, au point de conduire le pays droit dans le mur, le chef du gang émergent, le populiste Maixant Accrombessi à cru bon de désormais s’offrir d’autres terres de conquête, en exportant son ‘’savoir-faire’’ hors des frontières gabonaises. Mais mal lui en a prit. Loin du pays où il a tout mis dans sa poche, – police, justice, finances, administration, chauffeur de Messi à ses heures perdues- le maître vaudou a manqué le coch, en ne parvenant pas à écorner la probité et le professionnalisme de policiers français, qui n’ont pas ménagé d’efforts pour le placer en garde à vue à la suite d’une interpellation à Paris, au mobile du chef d’accusation de « corruption d’agent public étranger ».

En offrant ce ‘’naturel désenvoutement’’ au fils Bongo, Ali Bongo a plus que jamais dans les mains, une raison logique et même spirituelle de mettre enfin au ban ce « dernier de la classe » dont les fruits du Management volent plus bas que terre. Signe des temps, le piteux état du Gabon à tout point de vue, 6 ans après le hold up électoral de 2009. Des turpitudes qui n’exonèrent nullement l’inaptitude chronique d’Ali Bongo à gouverner.
En attendant de foutre le camp de son propre chef, à défaut d’essuyer la montée de colère de la rue, ivre d’une ‘’tasse émergente’’ qui sort le peuple gabonais par le cul, pardon, par le nez, Ali Bongo vient de se voir livrer sur un plateau d’argent un prétexte suffisant de ‘’virer’’ le patron de sa bien aimée « légion étrangère », cette encyclopédie de la prestidigitation !