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Par : Paul Davy
Le leadership de cet acteur politique, considéré, à raison, comme une éminence grise avec laquelle il faudrait compter, s’en sort sauf de la législative partielle du 8 août dernier, dans son bastion de Bitam. ‘’Si le PDG-parti au pouvoir- gagne à Bitam, j’arrête de faire la politique’’ s’engageait sur fond de déni de défaite prochaine, cet ancien hiérarque du parti au pouvoir, qui a très récemment basculé dans l’opposition, en déplaçant dans sa direction, le curseur du commandement politique de cette commune du nord du Gabon. Signe des temps, l’opposition a remporté à nouveau, après 20 ans de traversée de désert, le siège de député de la commune de Bitam.
Le patron politique de la commune de Bitam, vient ainsi de faire la démonstration qu’en démissionnant du parti au pouvoir, au profit de l’opposition, le 28 février dernier, il n’a nullement perdu son lustre. Mieux, que bien plus que le camp politique auquel il appartient, c’est d’abord sa personnalité qui force le respect. Un entregent et des atouts de meneur d’hommes qui participent, indéniablement, à le placer dans un rôle de phare, sorte de couronnement ouvragé qui éclaire volontiers le quotidien de ses semblables.
Bitam, région réputée imbattable pour l’opposition depuis 20 ans, vient de voire sa trajectoire politique plus que jamais se confondre à l’histoire politique de René Ndemezo’o Obiang. Comme quoi, là où ‘’René’’ s’en va, Bitam finit par le suivre. Curieux ! Même comme on aime à dire, ‘’pour tout l’or du Pérou’’, pardon, pour toutes les mallettes pleines de sous proposées par le PDG au pouvoir, le poids politique de René Ndemezo’o Obiang dans cette commune de plein exercice, n’a pas eu de valeur marchande.
A 68 ans-il est né le 1er Novembre 1947 à Bitam-, ses qualités humaines et son sens avisé du management politique continuent d’afficher leur fiabilité. Ce, qu’importe son bord ou sa chapelle politique, l’épaisseur de son portefeuille, la grâce ou la disgrâce du pouvoir en son endroit. Disons que tel un chat dont la couleur du pelage importe peu, l’insubmersible René Ndemezo’o Obiang finit toujours par ‘’attraper la souris’’.
C’est d’ailleurs tout le sens de la leçon politique qu’il vient d’administrer au Parti démocratique gabonais, PDG, lors de la législative partielle du 8 août dernier à Bitam.
