
Le défilé militaire de la fête de l’indépendance, célébrée le 17 août 2015, se déroulé sans honneur à la bravoure de nos soldats ayant payé de leur personne sur le front centrafricain, au nom de la recherche de la paix. La hiérarchie militaire a brillé par des menaces de toute sorte, flanquées d’interdiction formelle de voir leurs silhouettes traîner dans les parages du défilé.
‘’Nous ne voulons pas vous voir dans les alentours des préparatifs du défilé, et dans les environs du défilé militaire sur le front de mer’’, voici en substance la menace brandie à l’encontre de nos ‘’commandos’’, à la suite de leur révolte contre la rétention sur plus de deux ans, de leurs primes de mission sur le brasier centrafricain. Des primes qui ont été partiellement payées le vendredi 15 août dernier, dans les heures qui ont suivi une montée de fièvre, soldée par un sit in observé sur l’axe Aéroport de Libreville/ Lycée Paul Indjedje Gondjout ( ex lycée d’Etat).
Les militaires ont barré la route au niveau de la base aérienne 01, au point de perturber la circulation pendant au moins trois heures de temps. Une grogne qui a perturbé la quiétude tant dans l’opinion, qu’au niveau de la hiérarchie militaire. Résultat des courses, une partie des primes exigées a été curieusement payée sur place, le jour même. Soulignons que se sont seules les primes relatives au temps passé sous le responsabilité de l’Union africaine sur le front centrafricain, qui ont été intégralement versées.
Reste à solder, celles plus importantes en termes de revenus, c’est-à-dire, les primes du temps passé sous le drapeau onusien. Nos soldats ont eu droit à des sommes oscillant entre 1 et 3 millions de francs cfa, selon la durée de la mission de chacun, sous le drapeau de l’Union africaine. Pour le compte de l’Onu, l’Etat reste redevable de primes oscillant entre 7 et 12 millions cfa pour chacun des soldats.
‘’Allez voire ailleurs ! Vous n’aurez pas le reste de vos primes ’’ ainsi peut se traduire l’attitude méprisante des officiers supérieurs à l’endroit des ‘’mutins’’, dont la dynamique de groupe a été aussitôt brisée par le redéploiement illico presto vers l’intérieur du pays, le jour même, de ceux en poste hors de Libreville.
Ainsi va la ‘’vie du château’’.
Paul Davy