Rappel de la journée d’ouverture:
La journée d’hier, trois panels ont entretenu le public a travers plusieurs communications. 8 communications de la Société civile dont celles du Pr. Albert Ondo Ossa, président des Assises et de Marc Ona, 7 communications des Femmes engagées pour le combat et 1 communication des Notables.
Les intervenants de la deuxième journée:
18h00: Fin de la journée
15h00: Casmir Oye Mba, ancien Gouverneur de la Beac et ancien Premier ministre

Intervenant en premier dans le cadre des conférences débat des assises démocratiques de la société civile gabonaise, Casimir Oyé Mba, ancien Premier ministre, a déploré dans son propos liminaire le manque d’exploitation des richesses du Gabon. Celles-ci n’ont pas d’incidences sur le développement du pays. Le bois, le manganèse, le pétrole et des atouts naturels comme la terre agraire, n’ont pas d’impact réel sur le quotidien des gabonais.
Des atouts qui, curieusement, plombent les dépenses budgétaires, en faisant exploser la masse salariale. Le tout, renforcé par un taux d’endettement public de l’ ordre de 32 % par rapport au produit intérieur brut (PIB). « L’Etat que je préconise, s’est un Etat fort, pas un Etat père fouettard, prompt à verser dans la répression systématique du peuple. Mais un Etat bienveillant, et non complaisant. Un Etat qui sait orienter, contrôler et sévir, le cas échéant ».
14h 35: Koussou Inama, ancien ambassadeur et président du groupe amitié Gabon-Arabie Saoudite

A prononcé une allocution en parfaite contradiction avec le reste des intervenants, et qui a fait éloges au pouvoir. Partant d’un sondage basé, selon lui, sur la conférence nationale non souveraine du 19 avril 1990. Il s’est fait le chantre du pouvoir en place. L’ancien ambassadeur du Gabon en l’Arabie Saoudite a quitté le pupitre sous les hurlements de l’assistance qui a trouvé son adresse indigeste, pour le moins qu’on puisse dire.
13h30: Intervention de Nicolas Ondo
le président de la mutuelle des étudiants de l’Université Omar Bongo, dissoute de manière controversée, a affirmé: «La liberté du Gabon commencera par la résolution des difficultés qui accablent l’Université». La dictature instaurée en milieux estudiantin avec les franchises universitaires flouées par la pouvoir, via son armée qui y a établit son quartier général. Au point que ce temple du savoir soit assimilé au « Département de la gendarmerie ». Institution surveillée de jour comme de nuit par des forces de l’ordre prompt à réagir au moindre mouvement des étudiants. L’emprisonnement de nombreux d’entre eux, pour avoir revendiqué des meilleures conditions d’apprentissage, sont légion. La cerise sur le gâteau a été la sodomisation de l’un étudiant dans les geôles de la contre ingérence militaire.
13h00: Le directeur de la publication du journal Le Verbe de Ngomo,

Télesphore Ngomo est intervenu sur le panel de la liberté de la presse au Gabon. Son titre avait été arbitrairement suspendu pendant six mois. Motif : un article sur le faux acte de naissance d’Ali Bongo. «Lorsqu’on empêche une personne de s’exprimer, on a déjà commencé par la tuer », a-t-il déclaré, précisant que la liberté de la presse n’était qu’une illusion au Gabon. A titre d’exemple, il a évoqué l’exil des certains journalistes comme Désiré Ename et Jonas Moulenda et Hermeland Loubah, contraint de vivre en France pour des questions de sécurité.
11h 30 Balai citoyen du Burkina : interventions de Lombar Barry

Il est revenu sur les étapes de la destitution de Blaise Compaoré. En créant entre autre une web Tv, Tv droit libre, qui a permis d’informer le peuple Burkinabé sur les réalités de son pays. L’Education a été la base de la révolte. Puis la désobéissance civile. « Une lutte marche quand toutes les couches de la société sont impliquées. On ne peut pas espérer un développement sans alternance. Au Burkina, Blaise Compaoré voulait que son frère lui succède, nous avons dit non ! Une famille ne peut pas caporaliser le pouvoir. Notre nombre est notre force. La Patrie ou la mort, nous vaincrons ».