La petite Catherine ( hier éventrée)  »jetée » dans la rue après sa sortie de l’hôpital

Posté le 03 Août 2015
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La petite Catherine, dans les bras de sa mère, Nelly Ada Nguema, toutes deux rencontrées dans la rue

Après la sortie de l’hôpital, il y a un peu plus de deux semaines, la mère de la petite Catherine, Ada Nguema Nelly, muette et sans situation sociale stable, a été désagréablement surprise par l’accueil glacial qui lui a été réservé à son retour au domicile familial, où elle vivait jusqu’à un passé récent avec sa mère, qui fait la grand-mère de Catherine. A la sortie de l’hôpital et à la surprise générale, nous a t-elle laissé entendre, ses effets ont été mis dehors, assortie d’une interdiction formelle de remettre les pieds au domicile familial. Et jusqu’au dimanche 1er août dernier, elle a erré dans la rue avec sa fille de 3 ans, avant d’être recueillie nuitamment par les membres de la fédération des associations nationales des sourds du Gabon. Fédération qui lui offre depuis lors gîte et couvert, en dépit de la modestie de ses moyens. Mais jusqu’à quand ?

La mère de Nelly Ada Nguema, à l’origine cette situation d’errance, se refuse pour l’heure à donner des explications à son geste, qui laisse transpirer un déni de droits à l’encontre de sa fille et de sa petite fille, dont la situation sociale déjà précaire, est en phase d’atteindre le seuil du tolérable. La rue a été pendant plusieurs jours leur site d’accueil après leur expulsion, sans crier gare, du domicile familial au quartier Nkembo, à Libreville, théâtre du drame – éventrement de Catherine par une horde de bandits-.

Vraisemblablement outrée par cette situation, la fédération des associations nationales des sourds du Gabon, s’est refusé à rester sourde à ces cris de détresse de Nelly Ada Nguema et de sa fillette Catherine, 3 ans. Dans un élan de cœur, elle leur offre depuis le dimanche 1 août ses locaux comme point de chute, en vue de les sortir momentanément de la rue.

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Ici recueillies par le secrétaire général de l’association nationale des sourds, Henri Bouegni Lepoko

Ne pouvant aisément subvenir aux besoins des nécessiteux désormais dans ses mains, cette organisation des sourds, par le voix du secrétaire général de l’association nationale des sourds, Henri Bouegni Lepoko, exhorte le service social à s’y pencher dans les meilleurs délais : ‘’ Nous sollicitons l’indulgence du département des affaires sociales, en vue d’un règlement rapide de cette situation qui heurte à la conscience collective. Nelly, bien que sans emploi et donc sans revenus, à déposé auprès des services sociaux une demande d’accès aux logements sociaux, conforment au quota des 5 % que consacre la loi aux personnes dites handicapées. Demande qui reste sans suite à ce jour. Nous prions les techniciens en charge du dossier de faire diligence, car nos moyens limités ne nous permettent pas de soutenir cette famille pendant longtemps’’ s’est confié Henri Bouegni Lepoko, dans un texte écrit de ses mains et remis à nos reporters.

Pour édifier l’opinion sur l’urgence de la prise en charge ce cas social, la fédération des associations des sourds du Gabon, envisage d’organiser une conférence de presse mardi 3 août prochain dès 10 heures, à son siège social du quartier ‘’La Peyrie’’ à Libreville.

Paul Davy

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