
La place des fêtes de Bitam a été formellement interdite d’accès le jeudi 20 août dernier aux membres du mouvement des jeunes de l’Union du peuple gabonais, UPG, présents dans la province du Woleu Ntem dans le cadre d’une tournée nationale.
La loi a été torpillée par les autorités politico-administratives de la localité, notamment le maire et le préfet qui ont brillé par un zèle amer dans leur entreprise visant à priver les jeunes de ce parti politique de l’opposition, UPG, de l’espace public. Un excès de zèle manifesté en dépit du fait d’avoir dûment rempli les obligations administratives en la matière.
En effet, leur arrivée sur place, comme dans toutes les étapes de leur tournée nationale, a été précédée d’une lettre d’information adressée au maire de la localité. Mais, c’était sans compter avec la cupidité de ce dernier qui a, sans vergogne, fait étalage de ses traits de personnage véreux. Allant à l’encontre des dispositions en vigueur, le maire de Bitam a tenté de marchander l’espace public en contrepartie d’une somme de 100 millle Francs Cfa exigée aux jeunes en tournée d’installation des structures de base et de promotion d’alternatifs au pouvoir Bongo-PDG. La proposition de ce deal faite par le maire de Bitam n’a visiblement pas enchanté ses interlocuteurs qui se sont refusé à émarger dans ce registre. Les dérives du maire de Bitam ont été renforcées par l’attitude rétrograde du préfet qui s’est arrogé des prérogatives. Signe des temps, ce dernier s’est également opposé à la tenue du meeting dans la localité, sans en avoir qualité.
Les jeunes de l’UPG ont posé leurs valises dans l’après midi du samedi 22 août à la place des fêtes de Mitzic, où ils ont organisé, sans heurts. Meeting également organisé à la place des fêtes d’Oyem, le vendredi 21 août, sans que les autorités municipales n’opposent la moindre fin de non-recevoir. Avant l’étape de la commune de Bitam, c’est la ville de Lambaréné qui a constitué la première étape de cette tournée nationale. La-bas, le meeting du mouvement des jeunes de l’UPG n’a souffert d’aucune embrouille.
Paul Davy