La société nationale des bois du Gabon, SNBG, est au bord de la grève générale. C’est du moins le contenu d’une invitation lancée en fin de semaine dernière au personnel. Missive dans laquelle sont dénoncées les conditions de travail aux allures de traite de l’Homme, auxquelles serait exposé le personnel en poste dans les usines de transformation du bois. Une invitation qui exhorte le personnel à se mobiliser contre ce qui est dénoncé comme injustices sociales.
A travers ce tract, on y trouve un chapelet de revendications en neuf points, dont le paiement des salaires au plus tard le 31 du mois, la réouverture du département contre-plaqué, la mise en place d’une infirmerie, outre l’accès aux visites médicales par semestre au bénéfice du personnel technique particulièrement.
Ce coup de gueule des agents de la SNBG vient ainsi dévoiler un véritable problème de fonctionnement, notamment au sein des unités de production, pas souvent approvisionnées en grumes et en manque constant de carburant. Notons également les retards accusés dans le paiement à la main d’œuvre non permanente des allocations familiales par la Caisse nationale de sécurité sociale. Les difficultés d’accès aux moyens roulants destinés au transport du personnel viennent se greffer à ce chapelet de revendications, qui intègre les disparités dans la grille salariale et le recours systématique à la main d’œuvre expatriée, au détriment des compétences locales.
Une grève en gestation qui vient davantage noircir le tableau des administrations publique, para publique et privée, déjà en débrayage. Des paralysies qui impactent négativement sur la production des richesses, en mettant, de fait à mal, la croissance économique nationale.
Imony Kombile Giowou