

COMMUNIQUE DE PRESSE
Face à l’expression du rejet populaire, les dictateurs versent généralement dans les annonces spectaculaires et la politique du coup de théâtre.
C’est sous cet angle que REAGIR analyse et comprend les annonces pour le moins surprenantes faites par Ali Bongo Ondimba le 17 Août 2015 (fête de l’indépendance du Gabon) qui prévoit désormais faire « … don à l’Etat gabonais de diverses propriétés en France et au Gabon » ainsi que de renoncer « à sa part d’héritage (…) au profit de la jeunesse».
Nous sommes donc plus que dubitatifs face au soudain intérêt d’Ali Bongo Ondimba pour la jeunesse de son pays et la générosité qui l’accompagne. En effet, nous savons par exemple qu’avant de songer brusquement à y renoncer, le Président du Gabon s’est plutôt accordé une exonération fiscale à 100% ainsi que pour ses « frères et sœurs » tout en excluant, il est vrai, deux cousines elles aussi légataires dans le cadre de ladite succession (maître Lydie RELONGOUE notaire à Libreville Gabon, procès-verbal de réunion du 17/02/2014) .
Pour la jeunesse Gabonaise dont il se souvient subitement dans la dernière année de son septennat, Ali Bongo Ondimba aurait pu (liste indicative et non exhaustive) :
– Prioriser sérieusement la lutte contre le braconnage d’enfants avant celle des éléphants ;
– Eviter de dilapider le Fond des Générations Futures mis en place par son défunt père ;
– Ne pas endetter le pays inutilement ; la charge de « ses dettes » incombant à cette jeunesse pourtant sacrée aux dires de son papa et lui ;
– Edifier le peuple sur l’usage des 17 000 milliards de francs CFA (26 milliards d’euros) de recettes budgétaires engrangées par le Gabon depuis 2010 : Un record dans son Histoire !
– Offrir des salles de classes décentes et des bourses d’études régulièrement payées à cette chère jeunesse gabonaise ;
– Restituer les sommes colossales appartenant au peuple gabonais et détournées sous sa supervision par Maixent Accrombessi et son réseau ;
– Réduire son phénoménal train de vie etc.
Plutôt que de les céder à l’Etat selon ses propos, le Président du Gabon pourrait par exemple, cette fois dans un compte séquestre destiné à cette jeunesse « sacrée », mettre le produit de :
– La vente de son palais personnel en cours de finition à la Sablière à Libreville ;
– La vente de l’hôtel particulier situé rue de l’université à paris ainsi que l’immeuble attenant acquis pours plus de 100 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) quelques semaines seulement après son investiture et situant d’emblée le cap des réelles priorités de ce régime ;
– La vente des 2 hôtels particuliers mentionnés dans son adresse du 17 aout dernier, le Gabon disposant déjà, avenue Raphaël à paris, d’une représentation diplomatique rénovée tout récemment à grand frais et susceptible d’abriter d’hypothétiques « activités culturelles » ;
– La vente du somptueux palais qu’il achève de construire dans la palmeraie à Marrakech ainsi que celui d’Agadir au Royaume du Maroc ;
– La vente de sa propriété d’Afrique du sud, son parc automobile etc.
Mais au préalable, il serait bon qu’Ali Bongo Ondimba fixe les gabonais sur sa qualité dans le cadre de cette succession et l’étendue réelle de l’actif successoral correspondant.
Pour REAGIR La jeunesse gabonaise ne saurait être héritière de biens mal acquis (BMA). En revanche, à l’instar du Peuple Gabonais tout entier, elle attend de la Justice nationale et internationale la restitution pure et simple du patrimoine qui lui a été spolié près de 50 ans durant.
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