
Déterminée à s’engager dans l’assainissement du débat politique au Gabon, en vue de l’organisation d’élections dans le calme et la transparence, l’organisation internationale de la francophonie convie les acteurs politiques et de la société civile à définir un cadre consensuel favorable au respect des principes démocratiques. La secrétaire générale de cette organisation, Michaêlle Jean, est attendue à Libreville cette fin de mois d’août, pour des rencontres préparatoires à la tenue d’un dialogue national sans exclusif et sans tabou.
La prise en compte de la société civile, qui n’a pas droit au chapitre au sein du conseil national de la démocratie, CND, et de l’opposition radicale qui dénie toute légitimité à l’actuelle configuration du CND, peut de fait être considérée comme un camouflet à Ali Bongo Ondimba et à l’institution républicaine que dirige le président du parti pour la démocratie et le développement social, PDS, Maître Séraphin Ndao Rembongo.
La mission au Gabon de l’organisation internationale de la francophonie prévue du 26 au 29 de ce mois s’inscrit dans le cadre de son programme d’évaluation de l’action politique, axée sur la problématique de l’organisation d’élections libres en Afrique Centrale. Véritable bouffée d’oxygène pour la classe politique et la population gabonaise qui aspirent depuis toujours à l’avènement d’un cadre démocratique. C’est dans ce cadre que de multiples appels ont été lancés en direction de la communauté internationale, en vue notamment de superviser la présidentielle de l’année prochaine, avec en amont, l’encadrement de la tenue d’un dialogue national sans exclusif. Travaux durant lesquels l’ensemble des parties, classe politique et société civile, doivent accoucher des conditions consensuelles favorables à l’organisation d’élections libres et transparentes.
Soulignons que depuis le retour au pluralisme politique en 1990, le Parti démocratique gabonais, le PDG au pouvoir, n’a cesse brillé par le déni de citoyenneté, en multipliant des hold-up électoraux à toutes les élections.
Paul Davy