

Au cours des échanges accordés le vendredi 28 août à Libreville aux acteurs politiques, dont ceux de l’opposition, le secrétaire général de l’organisation internationale de la francophonie, Michaelle Jean, a réitéré le soutien de son organisation à la tenue d’élections libres et transparentes visant à tordre le cou aux hold up électoraux devenus légion.
Dans une discussion franche et sans tabou, les acteurs de l’opposition gabonaise ont vidé leurs sacs, en présentant le déni de démocratie sous lequel croule le Gabon depuis de nombreuses années. Des entraves à la démocratie, principalement marquées par des obstacles entretenus au processus d’alternance au sommet de l’Etat. Toute chose qui favorise la longévité, contre l’avis du peuple et en contradiction avec le verdict des urnes, du régime Bongo-PDG à la tête du Gabon depuis près de 50 ans.
La caporalisation des institutions impliquées dans l’organisation en amont et en aval du vote, la mainmise du parti au pouvoir, le PDG, sur l’appareil d’Etat à chaque élection politique, le refus de sécurisation du vote par l’instauration d’une biométrie effective qui tranche avec la simple informatisation actuelle de la liste électorale, autant de maux qui entachent la sincérité des résultats issus des urnes au Gabon. D’où la nécessité selon l’opposition, de la tenue d’un dialogue inclusif durant lequel les termes de l’organisation d’élections transparentes devront être définis par l’ensemble des parties, en vue de minimiser les contestations post-électorales.
Dans le cadre de sa diplomatie préventive, ouvertement en guerre contre les élections contestées en Afrique centrale principalement, Michaelle Jean, a promis de peser de tout son poids, pour apporter des réponses aux cris de détresse exprimés par l’opposition politique.
Paul Davy