Persistance de la paralysie dans les hôpitaux publics
Le gouvernement n’est toujours pas parvenu à désamorcer la crise dans le secteur de la santé, malgré le fait d’avoir accédé à l’une des principales revendications, c’est-à-dire le paiement de la prime d’incitation à la performance (PIP), comptant pour le 1er trimestre 2015. Prime dont les bons de caisse sont disponibles depuis la fin de la semaine écoulée.
Les membres du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) poursuivent leur mouvement de grève visant à contraindre le gouvernement à se pencher sur l’ensemble de leurs préoccupations. Ce matin, est il prévu un nouveau sit in devant le ministère en charge du budget pour corser les moyens pacifiques de pression.
« Il nous fallait voir avec tous, si chacun était rentré en possession de sa prime. Pour le moment, nous ne pouvons pas parler d’une suspension de la grève. Nous n’avons pas encore de visibilité. C’est pourquoi nous demandons au personnel hospitalier de maintenir le service minimum d’une heure, car nous n’avons quasi rien obtenu. L’objectif pour nous est de maintenir la pression sur le gouvernement», se confiait l’un des leaders syndicaux.
Au nombre des points d’achoppement figure la question de la formation avec en ligne de mire la réouverture des écoles de santé à l’intérieur du pays.
Pour Franck Biyogho, président du Synaps, il est inconcevable que la tutelle dise ne pas pouvoir disposer de 13 millions de francs Cfa pour l’organisation de concours professionnels. Le Synaps est conscient de l’incidence de sa grève sur la population, singulièrement chez les patients les moins nantis qui éprouvent tout le mal du monde à avoir recours aux actes médicaux dans les structures hospitalières relevant du privé.
Imony Kombile Giowou