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RETOUR D’ACCROMBESSI AU GABON: Seydou Khane a payé des jeunes pour qu’ils se rendent à l’aéroport Léon Mba

RETOUR D’ACCROMBESSI AU GABON: Seydou Khane a payé des jeunes pour qu’ils se rendent à l’aéroport Léon Mba
Accrombessi, confus et honteux à son retour à Libreville face à ses actes de corruption
Accrombessi, confus et honteux à son retour à Libreville face à ses actes de corruption

Le directeur de cabinet du chef de l’Etat est arrivé mercredi 5 août 2015 au Gabon. Après une brève garde à vue à Paris. Des jeunes de plusieurs quartiers de Libreville sont venus l’accueillir à l’aéroport munis de banderoles. Une opération orchestrée au quartier Battavéa de Libreville par le sénégalo – malien Seydou Khane. 

Le retour à Libreville de Maixent Accrombessi Nkani –roi en langue Téké, ,ethnie du sud-est du Gabon-, a été minutieusement préparé par des « profito-situationnistes (PS), aux chaussures enfoncées dans la boue des chemins tortueux de l’enrichissement astronomique sans cause…». Les PS, se sont retrouvés mardi 4 août 2015 dans la nuit, dans les bureaux de l’homme d’affaires sénégalo-malien, Seydou Kane, à côté de la mosquée du quartier Battavéa de Libreville. Cet homme qui également pris la nationalité gabonaise, est égalemnt cité dans la procédure qui a conduit le « Nkani des Tékés » en garde à vue. C’est durant ce conclave, en présence des responsables de l’Ong Convergence, d’un ancien maire actuellement dans la controverse et d’un conseiller du chef de l’Etat, que le protocole d’accueil a été mis au point. Notamment les budgets requis pour éditer les tee-shirts et banderoles à la gloire du « Nkani des Tékés », outre les sommes d’argent en liquide devant servir à payer les jeunes qui ont fait le déplacement de l’aéroport.

Pendant ce temps à Paris, Maixent Accrombessi qui venait d’être relâché par la police judiciaire de Nanterre, a curieusement repoussé son retour prévu initialement pour la journée de Mardi, selon une source proche de la police judiciaire.

Sans doute pour permettre aux imprimeries de la place d’avoir le temps d’éditer tous les supports et aux PS de recruter les jeunes dans les quartiers. Une opération qui a failli coûter la vie à Ramses, un rabatteur très connu des jeunes. L’homme a failli se faire « lyncher » au Cocotier où il est allé à la recherche des soutiens au directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba.

Dans la journée de mercredi 5, jour prévu pour l’arrivée de Maixent Accrombessi au Gabon, les bureaux de Seydou Kane au quartier Battavéa ont été de nouveau envahis. Tous ceux qui ont « mobilisé » sont venus rechercher leurs enveloppes. Etaient visibles sur les lieux, un responsable de l’association Renaissance d’Yves Fernand Mafoumbi, l’ancien maire controversé de Libreville, des conseillers du président de la République. Autre présence remarquable, le ministre de la défense a été aussi aperçu chez Seydou Khan aux environs de midi. L’homme d’affaires, vêtu d’un simple débardeur s’enfermera pendant près d’un quart d’heure dans son bureau avec cet illustre hôte. Ce qui en dit long sur le mépris de Seydou Kane vis-à-vis du ministre de la défense nationale. « Nenes Mpouho », est venu mettre à la disposition de Seydou Khane, des bataillons de l’armée pour assurer « la sécurité » de l’évènement. Pacôme Ondzouga, l’ancien ministre de la défense nationale fera lui aussi une apparition furtive à Battévéa. La source pense que c’est la présence d’Ernest Mpouhot au même moment chez Seydou Khane, qui l’a dissuadé de descendre de son véhicule. Puisque l’homme, après avoir indiqué son intention de s’arrêter, est reparti aussi brutalement en apercevant les membres de la sécurité de Mpouho.

Tout ce beau monde se déportera à l’aéroport de Libreville avec chacun son lot de jeunes recrutés dans les quartiers. Avec la promesse de payer leurs prestations, une fois Maixent Accrombessi parti de l’aéroport. Ils seront rejoint à la base aérienne 01, lieu choisi par Ali Agbar Onanga y’Obengue, pour parquer le jet privé qui le ramenait à Libreville. Sont venus saluer le directeur de cabinet d’Ali Bongo, le Général Ibaba du protocole d’Etat, l’homme d’affaires Seydou Kane, Fréderic Bongo Ondimba des services de sécurités, Liban Souleymane le chef de cabinet d’Ali Bongo, Hervé Ndong de l’Ong Convergence, Frédéric Ntera Etoua le capiste d’Ali Bongo Ondimba et tout naturellement Edmond Alfred Moundouga, le conseiller spécial du chef de l’Etat. C’est cette « mobilisation » à coup de millions que les supporters de Maixent Accrombessi ont voulu apporter comme réplique du « peuple gabonais » à une France accusée d’avoir humilié leur parrain.

Arthur Page

 

 

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