Suspension de près de deux mois de grève générale illimitée au ministère de la fonction publique

Retour des agents dans les bureaux après près de deux mois de présence dans la cour du ministère, dans la zone dite »sous le manguier », en guise de réponse à l’invitation à la grève générale illimitée, désormais suspendue
C’est à la suite de l’acquis, le lundi 11 août 2015, des préalables à la reprise du travail que les membres du syndicat national des agents de la fonction publique ont regagné les bureaux dès le mercredi 12 août. Cadres de travail qu’ils avaient désertés depuis le 29 juin dernier dès le déclenchement de la grève générale illimitée.
Au nombre des acquis, il y a la signature d’un arrêté portant réouverture des concours professionnels. Un acquis social adossé aux dispositions de la loi 8/91. Concours qui avaient curieusement été ‘’sucrés’’ par la tutelle durant ces vingt dernières années, en violation des dispositions en vigueur. L’actualisation des procédés ouvrant la voie aux stages professionnels connaît, depuis le mardi 11 août dernier, un début de solutions. Signe des temps, la validation par l’administration d’une liste d’écoles agréées aux besoins de formation exprimés par ce département ministériel. Notons également l’engagement des autorités à mettre fin à ce que les syndicalistes assimilent à une sous utilisation des personnels. En effet, de nombreux postes techniques et de nombreuses fonctions de direction sont vacants depuis plusieurs années. Mieux, au niveau de certaines représentations provinciales, le ministère de la fonction publique continue d’avoir recours à des personnels invités à faire valoir leur droit à la retraite. Laissant ainsi sur le ban, une jeune élite qui brule de faire la démonstration de sa capacité à tirer l’administration vers le haut.
Des engagements fermes ont également été pris par la tutelle, en vue de la remise en service des bus de transport du personnel, qui sont cloués au sol depuis de nombreuses années, au mobile de l’absence de ligne budgétaire pour l’achat du carburant et pour l’entretien de ces moyens roulants. Ajoutons aux raisons du bémol, l’accès de l’administration au projet de mise en place d’une carte professionnelle.
Après cette suspension de grogne, les travaux entre les parties se poursuivent en commissions, avec le dessein de tendre vers la levée de cette grève. Levée qui sera conditionnée par la nature des avancées qui seront enregistrées dans les travaux en commissions. Au cœur des discussions, l’examen en profondeurs du reste des 17 points contenus dans le protocole d’accord paraphé par les parties.
Paul Davy