

Un agent de la police judiciaire (PJ), le sous-officier Junior Abonda, 27 ans, a abattu de trois balles au petit matin du lundi 3 août dernier, sa compagne, Ruddy Ornella Joumas, 25 ans. Le drame s’est produit au quartier, Akébé, au en plein cœur de Libreville. Le policier, en possession de son arme de service, a tiré sur sa compagne trois balles (à la tête, à l’abdomen et à la poitrine) en présence de leurs enfants de 4 ans et de 8 mois. Il pourrait avoir agi sur l’effet de l’alcool.
Après la commission des faits, le flic assassin à prit la poudre d’escampette, laissant derrière lui des douilles sous le regard effaré de leurs enfants.
Selon des témoignages recueillis, une histoire de jalousie serait à l’origine de ce drame. En effet, la veille, une dispute a éclaté entre un voisin et Rudy Ornella Joumas, avant que, visiblement confondu, le voisin décide de se faire excuser la nuit tombée. Reste à savoir si la tentative de rapprochement opérée de nuit, a laissé place à des interprétations dans la tête du flic, auteur de l’assassinat de sa concubine.
Un crime qui a été à l’origine d’une poussée de fièvre, très vite dispersée par la police, à l’aide de gaz lacrymogène.

Cet énième acte de violence conjugale impliquant un agent des forces de sécurité vient conforter les questionnements sur la probité morale des nouvelles recrues de l’ère de l’émergence, en jetant des points d’ombre sur la qualité de la formation militaire, désormais lapidaire. Des jeunes recrues qui ne cessent de défrayer la chronique. Pourtant, ce sont des hommes ont pour mission d’assurer le maintien de l’ordre public et la protection des personnes et de biens.
Lors de la conférence annuelle des forces de police nationale en juillet 2012, des propositions visant à améliorer l’action de ce corps avaient été faites. Celles-ci comprenaient entre autres : le recadrage des programmes de formation avec un accent sur les règles d’éthique et de déontologie; l’élaboration d’un code de déontologie de la Police nationale ; la mobilisation des ressources multiformes pour sa redynamisation.
Soulignons qu’un policier sans formation, détenant une arme, est un criminel potentiel.
Imony Kombile Giowou