Dame Rose Mezoe est depuis le 8 mai 2015, sous ordonnance de la cour d’appel judiciaire, sommée d’expulsion et de destruction de son habitation sous astreinte de 25 000 F Cfa par jour de retard, à compter de la deuxième semaine de la signification de cette dernière. Une décision orientée en faveur de Virginie Akobeto. Décision à laquelle dame Rose Mezoe a fait appel le 19 août 2015, en dénonçant avec vigueur ce qu’elle qualifie d’injustice. Retour sur les faits.
Un litige de terrain occasionné par le non respect des limites. C’est ce qui oppose Madame Rose Mezoe à Madame Virginie Akobeto, au quartier Soduco à Libreviille, sis derrière l’Institut national de la jeunesse et des sports, INJS, dans le 5 ème arrondissement de la commune de la capitale gabonaise. Des familles qui, pourtant dans le temps, vivaient en parfaite harmonie et se retrouvent à ce jour devant les tribunaux. Les faits remontent à l’année 1987, lorsque dame Rose Mezoe a payé son terrain auprès de dame Joséphine Hanto (Mère de Virginie Akobeto). Cette dernière s’était chargée d’indiquer à sa nouvelle voisine, les limites de la parcelle vendue qui comprenait notamment un ruisseau d’eau. Par ailleurs, Joséphine Hanto a déjà accordé à son acheteur un permis de passage dans sa parcelle qui devait lui permettre d’accéder à la route principale Mais c’était sans compter avec les représailles à venir.
En 2010, Virginie Akobeto fait surface et décide de borner le terrain appartenant aux siens. Des bornes qui s’avèrent n’être pas du goût de Rose Mezoe qui fini par riposter en déterrant les poteaux de béton qu’elle laissa volontairement au même endroit. Une infraction venait d’être commise, et Rose Mezoe en paiera les frais. En janvier 2015, Virginie Akobeto engage une procédure judiciaire. Même si une année avant, sur fond de dispute, l’affaire avait déjà été statuée par le chef de quartier. La justice se saisissant du dossier sur la base de la plainte introduite par Virginie Akobeto, assortie de deux pièces jointes (un décret du 5 novembre 2008 attribuant à titre définitif à M. David Akobeto et à Feue Joséphine Hanto, un terrain urbain formant la parcelle n° 07 de la section AJ du plan cadastral de Libreville et une copie de titre de propriété n° 13440).
Sur le terrain, huissiers de justice et enquêteurs sont dépêchés par les deux parties. Plus tard, la justice va condamner Rose Mezoe, lui reprochant d’avoir commis une infraction en déterrant la borne en béton portant insigne du cadastre.
La suite de cette décision fait prendre de grands airs à Virginie Akobeto et contraint Rose Mezoe à faire recours à la justice. La requête est mal perçue par la partie adverse qui se refuse catégoriquement à plier. L’affaire est à ce jour, en suspend.
Dame Rose Mezoe qui a adressé des correspondances aux différentes autorités susceptibles de donner une suite à ce litige n’entend pas bouger de sa maison, encore moins la détruire.
Nous y reviendrons
Nejma le Monde