
Dans un élan de trafic d’influence contre la masse compacte mobilisée devant les locaux de la Direction Générale de Recherches, DGR, pour dénoncer les conditions d’interpellation ‘’hors-la-loi’’ de Serge Maurice Mabiala, et exiger dans le même élan sa libération sans conditions, des éléments de l’unité spéciale de la gendarmerie se trouvant à bord d’un véhicule de service, se sont rapproché des masses, avant de charger sur l’ancien Vice-président de la République, Didjob Divung Di Ndinge, présent aux avant-postes de la mobilisation pour s’enquérir de la situation du « prisonnier politique ».

« Je suis venu soutenir mon neveu dans un cadre purement familial, et c’est en voulant m’enquérir de la situation que j’ai été victime de la charge lâchée par ces militaires visiblement surchauffés, qui ont tiré de bombes assourdissantes entremêlées de bombes lacrymogènes. Ils ont,le temps d’un bref moment, dispersé la foule avant qu’elle ne retrouve son homogénéité.
Outre cet acte d’indignation, ma volonté de rencontrer mon neveu, après sa capture à son domicile, s’est soldée par une fin de non-recevoir des éléments de la DGR, sans la moindre explication fournie à la personnalité que je suis. La crise des valeurs et d’éthique est profonde dans la société gabonaise, quel dommage! », nous confiait Didjob Divung Di Ndinge.

Cet acte d’intimidation est intervenu en fin d’après-midi, aux environs de 18 heures 30 minutes, avec plusieurs blessés légers des suites de la panique qui s’en est suivie.
Paul Davy
Article publié le 18 septembre 2015