
Par : Paul Davy
Si le complot ourdi contre Serge Maurice Mabiala reste éminemment politique et principalement orienté contre la dynamique de groupe du courant Héritage et Modernité, par le Mouvement gabonais des amis d’ Ali Bongo Ondimba, Mogabo, avec pour maître à penser le cabinet du chef de l’Etat, il reste que les soldats de service sollicités dans l’exécution de ce plan de guerre sont à rechercher à différents niveaux de cette nébuleuse politique. Le rôle des mauvais génies, tapis dans l’ombre à la direction générale des impôts, a été d’un apport certes majeur, mais tout de même infructueux au final, au regard de leur contribution en ‘’œufs pourris’’ jetés dans le panier des pièces à conviction. C’est dire que l’étape de la confrontation entre l’accusation et la défense devrait tourner en retour de flammes contre les accusateurs de Serge Maurice Mabiala. Toute chose qui pourrait expliquer les prolongations sans explications probantes de l’examen au fond, qui mettrait en lumière la vacuité des charges, et partant, l’inaptitude des « soldats du Mogabo », visiblement pas à la hauteur de la sale besogne.
Et dans ce chapitre des comptes à rendre au cercle fermé du Mogabo, Yves Fernand Mamfoumbi peut se montrer très amer à l’encontre de l’un de ses hommes liges, Claude Mombo, qui doit, selon les mauvaises langues, son ascension au prestigieux poste de directeur général adjoint 1 des impôts à son mentor Mamfoumbi, auprès de qui il est présenté comme l’un des lieutenants les plus asservis. De sources concordantes, c’est dans son bureau qu’ont été montées les accusations démontables à souhait, contre Serge Maurice Mabiala.
Joel Ogouma, le directeur général des impôts qui a officiellement porté plainte contre Mabiala, n’aurait été que l’instrument mis à profit pour dissimuler les agissements malicieux de Claude Mombo, dont le sacerdoce est d’obéir à son mentor au doigt et à l’œil. Signe des temps, Joel Ogouma, qui rentrait droit de deux semaines de congés, n’aurait pas eu le temps matériel de rafistoler ce dossier d’accusation en quelques heures, puisque la plainte déposée à la Direction Générale des Recherches a été formulée par la Direction Générale des Impôts, un jour après l’interpellation de Serge Maurice Mabiala, et seulement quelques heures après qu’il ait repris le service à la suite de ses deux semaines de congés. Se sentant visiblement comme pris dans un piège dont il ne maîtrisait pas les entrées et les sorties, Joel Ogouma a tenté ‘’d’enlever son corps’’ en s’offrant une permission, dans la fièvre de cette affaire qui pue le règlement de comptes politiques. Profitant de sa permission, le DG des impôts a choisi de se mettre à l’abri du côté de Paris, en déléguant son intérim à son DGA 1, Claude Mombo, homme de main d’Yves Fernand Mamfoumbi et vraisemblablement plus au fait de cette patate chaude.
Outre la haine collective des membres du Mogabo contre leurs »camarades » d’Héritage et Modernité, Yves Fernand Mamfoumbi en veut personnellement à tous les hommes politiques de la province de la Ngounié (Sud), qui osent s’affranchir de son projet d’encasernement de l’élite politique locale au sein de sa trouvaille qu’est ‘’ La Ngounié forte’’. La non adhésion à ce machin de l’électron libre, Serge Maurice Mabiala, l’a de tout temps exposé à d’éventuelles représailles de voyous au col blanc à la merci d’Yves Fernand Mamfoumbi. Car, au-delà de son appartenance à Héritage et Modernité, Serge Maurice Mabiala est rangé par Yves Fernand Mamfoumbi au nombre des adversaires à son ambition de règne sans partage sur la province de la Ngounié. La neutralisation par tous les moyens de cette élite politiquement libre et indépendante, constitue du « pain béni » pour celui qui se fait affectueusement appelé Mamf 10. Mais, c’était sans compter avec la capacité de riposte présentement mise en place, qui dénonce avec la dernière énergie cette caporalisation de la justice à des fins purement politiciennes.
Dos au mur dans face à ce complot très mal monté, le pouvoir émergent n’a d’autre choix que de battre en retraite, en libérant, sans autre forme de procès, le prisonnier politique qu’est Serge Maurice Mabiala.
Article publié le 29 septembre 2015