Des membres de ‘’l’étudiant conscient’’ traqués par la police politique

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Une vue de quelques étudiants, dans le viseur de la police politique, l’on note notamment la présence de Nicolas Obame Ondo, Ballack Obama, Firmin Ollo Obiang et Lionel Engonga Ella

Plus de sept étudiants de l’Université Omar Bongo ont été brusquement interpellés par des agents de la contre ingérence, le B2, et de la police judiciaire le mardi 15 septembre dernier, aux environs de 18 heures au quartier Plaine Oréty à Libreville, dans le recoin dit derrière chez Mackjoss. Les agents des forces de l’ordre, en tenue civile, prétextaient être à la recherche d’Ange Kevin Nzigou, président du Mouvement des jeunes de l’Union du peuple gabonais, UPG, un parti politique de l’opposition.

Alors que les jeunes étudiants, tous membres du groupe ‘’l’étudiant conscient’’ de l’Université Omar Bongo se rendaient au quartier Boulevard pour y effecteur une course à bord du véhicule de leur camarade, Ange Kevin Nzigou, avant d’être que leur véhicule stoppé par des agents du B2 qui les ont sommé de descendre, tout en intimant les occupants de leur dire où se trouvait le jeune président de l’UPG, propriétaire du moyen roulant. Sans leur autorisation préalable, les membres du groupe ‘’l’étudiant conscient’’ ont été pris en photo par les officiers de police judiciaire. Puis, accusés ouvertement d’être au service de l’opposition. Comme alibi brandi par les agents des services de renseignements, le véhicule d’Ange Kevin Nzigou à bord duquel se trouvaient les étudiants, un argumentaire hâtif, balayé du revers de la main par les mis en cause.

Leur filature est intervenue deux jours après une descente dudit collectif des étudiants sur le campus de l’Université Omar Bongo, dans le but d’apprécier à l’approche de la rentrée des classes, l’avancement des chantiers en cours de réalisation. Accusés d’être manipulés et financés par le Front uni de l’opposition pour l’alternance, ces jeunes étudiants traqués, disent craindre pour leur sécurité.

Des atteintes à la liberté de mouvements et à la liberté d’expression, qui mettent à mal le principe de pluralité d’opinions, contenu dans la loi fondamentale du pays.

Aria Starck

Article publié le 17 septembre 2015

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