Deux présumées sorcières passent à « table » après un lynchage

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D/R

L’une de leurs dernières victimes est un jeune homme de 14 ans retrouvé mort dans des conditions mystérieuses le 23 août dernier. Il s’agit du nommé Caleb Bruno Mouloungui, résident au quartier Kinguélé, dans le 3e arrondissement de Libreville.

Les sorcières présumées ont pour noms : Angélique Moussavou, 70 ans, et sa fille Hortense Moussounda, 40 ans. Elles ont toutes reconnu publiquement être à l’origine de la mort de l’adolescent. Ceci, avec la complicité d’un des oncles du défunt qui se trouve être époux de la deuxième citée.

«Il y a quelques années, j’avais donné ma fille et ma petite-fille en sacrifice dans le cadre d’une « tontine » mystique. Cette fois, le tour revenait à mon mari de donner. Et le choix a été porté sur Caleb», aurait prétendu Hortense Moussounda, pour justifier son acte, a indiqué une source proche de la famille.

Le scandale lié à cette affaire, aux contours brumeux, a éclaté au plus fort des ennuis de santé du petit Caleb. Sur son lit de l’hôpital, le jeune Caleb aurait sifflé aux oreilles de ses parents paternels que les femmes citées plus haut n’étaient pas innocentes dans son état de santé déclinant.

Selon une source proche du dossier, le processus de mise à mort aurait été déclenché le 18 août dernier. Ce jour-là, la victime aurait initialement été prise dans un guet-apens mystique tendu par ses bourreaux. Et pour aider à donner des explications rationnelles à ce phénomène métaphysique, Caleb Bruno Mouloungui a fini par marcher sur une épine, à l’origine du mal qui l’a in fine, emporté.

Ce qui à première vue n’était qu’une épine a fini par empêcher Caleb à trouver le sommeil, en transformant ainsi ses nuits en cauchemar. Après des examens médicaux, le médecin traitant s’est déclaré incompétent, non sans conseiller la famille de Caleb, notamment la femme de son père qui s’était chargée de le transporter à l’hôpital, de se tourner vers la médecine traditionnelle. Le recours à une église de réveil avant l’étape de la médecine traditionnelle n’a pu empêcher la survenue du pire.

Sur la base d’une plainte, les deux présumées sorcières ont été interpellées, puis libérées au terme de la procédure préliminaire.

Henri Gauthier