GABON TELECOM : licenciement du secrétaire général du syndicat des personnels

Gabon télécom

Essono Obounou Martin, secrétaire général du syndicat national des télécommunications (Synatel), a été licencié hier, à la suite d’un conseil de discipline organisé il y a quelques jours.

Il lui est principalement reproché d’avoir dénigré et insulté certains cadres de l’entreprise, dont le secrétaire général, au cours d’une assemblée générale du Synatel organisée le vendredi 19 juin 2015, sur le parking du Centre national de la communication (Cenacom). Une attitude qui aurait porté atteinte à « l’honneur et la dignité du secrétaire général de Gabon Télécom ».

Une décision qui fait des vagues au sein du personnel syndiqué, dont certains dénoncent à voix haute son caractère jugé inique : « Nous relevons qu’il y a dans la démarche de la direction générale, non seulement un vice de procédure, mais également beaucoup d’incompréhensions. La direction générale traine le pied dans la satisfaction du cahier de charges du personnel présent sur sa table de travail, en choisissant plutôt de s’attaquer aux maillons forts de la dynamique syndicale des travailleurs », a fait remarquer le secrétaire général adjoint du Synatel, Brice Mbelé, qui n’exclut pas l’hypothèse d’un recours.

Notons que le climat social à Gabon Télécom reste fragile, avec la menace de la relance d’une grève du personnel suspendue il y a quelques mois, au nom de l’ouverture des discussions avec l’administration. Dialogue qui avait notamment été sanctionné par la promesse de mise en place d’un cadre de travail conjoint, qui doit se pencher sur l’harmonisation de la grille salariale entre les agents des deux entités du groupe, Libertis et Gabon télécom, outre le paiement des huit ans de mutualisation des personnels, arrivée à terme. Une harmonisation salariale dont le lisibilité reste à ce jour brouillée.

Si les lignes ne venaient pas à bouger d’ici là, le personnel syndiqué prévoit dans un premier temps de déposer un préavis de grève dès le 20 septembre prochain. Une sonnette d’alarme qui pourrait être suivie, dans les trois jours francs, d’une grève totale.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 9 septembre 2015

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