
Paul Biyoghe Mba, 1er vice-premier ministre, ministre de la santé, de la prévoyance sociale et de la solidarité nationale, nommé le vendredi 11 septembre dernier au sein du gouvernement dit d’ouverture du Professeur Daniel Ona Ondo, pourrait décliner cette offre dans les prochains jours. Le mobile du refus, selon une source des cercles circonscrits, serait lié au non respect d’un «deal» passé avec Ali Bongo Ondimba, faisant de lui le chef de l’actuel gouvernement.
Tout était mis au point. Dans le scénario mis en branle, un accueil en fanfare était réservé à Paul Biyoghe, à retour de Paris. Tout comme un avion avait été prévu être affrété pour aller le chercher triomphalement dans capitale française, où il séjournait au moment de la nomination.
A en croire la source, que Paul Biyoghe Mba a expliqué au chef de l’exécutif, au cours d’un entretien, qu’il envisageait de démissionner de la présidence du Conseil économique et social (CES), d’ici à cette fin de l’année pour se consacrer aux problèmes des gabonais. Après des échanges sur le sujet, il aurait vraisemblablement été convenu de la proposition du poste de premier ministre, en contrepartie de la conquête de la province de l’Estuaire au profit d’Ali Bongo, lors de la présidentielle annoncée pour 2016.
Tant, ledit gouvernement a pour mission, à peine voilée, d’accompagner Ali Bongo jusqu’à l’élection présidentielle de l’année prochaine. La présence très marquée des membres du Mouvement gabonais pour Ali Bongo (Mogabo), au sein de ce cabinet, en est une illustration.
L’entourage du désormais ancien président du Conseil économique et social, CES, persiste et signe que ce dernier ne se reconnaît pas dans la nomination qui lui est proposée.
Si l’information se confirmait, Paul Biyoghe Mba de retour de Paris, devrait délier sa langue d’ici là.
Henri Gauthier
Article publié le 15 septembre 2015