
La descente inopinée d’éléments des forces de police nationale a perturbé la quiétude du piquet de grève des agents du comité de privatisation le jeudi 3 septembre dernier, au troisième jour d’un débrayage visant à protester suite à huit mois d’arriérés de salaires. Descente musclée effectuée, à la demande du secrétaire général de cette administration publique, Félix Onkeya.
Pour Félix Onkeya, secrétaire général du comité de privatisation, cette grève n’a pas lieu d’être : « C’est une minorité d’agents qui est rentrée en grève. Mais la grève ne doit pas être un pretexte pour perturber le fonctionnement optimal de l’administration. Il n’y a pas de retard de salaires, puisque ces agents ont pour employeur le ministère de la fonction publique. C’est vous dire que les salaires sont régulièrement versés. Le hic dans ce débrayage réside dans le versement régulier d’accessoires de solde, à l’instar de certaines indemnités».
En effet, des indemnités adossées à la solde de base étaient versées mensuellement. Des fonds issus de financements extérieurs qui étaient couplés à la contribution financière de l’Etat gabonais. Une plus-value issue notamment de la Banque mondiale et qui a souvent permis au comité de privatisation de supporter certaines charges : « Depuis 2004, la Banque mondiale s’est retirée. Et tant bien que mal, nous avons continué à payer ces indemnités sur la base de ressources dont nous disposions. Avec la réduction des ressources budgétaires, notre budget de fonctionnement a connu des coupures drastiques qui font qu’aujourd’hui notre administration est incapable de faire face à certaines de ses obligations financières. Mais, nous avons 360 millions de budget, dont 15% nous ont permis de solder une part importante de ces indemnités, soit 54millions de francs Cfa. Et depuis lors, les crédits sont en instance de paiement au Trésor public. A ce jour, nous n’avons reçu que la moitié des 85% du budget restant. Nous n’avons pas de recettes propres ».
Félix Onkeya a par ailleurs assuré que les dossiers relatifs au plan social des agents des administrations publiques, en phase de regroupement en une seule administration, à savoir, le Centre de développement des entreprises (CDE), l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex), ex-promo-Gabon et le comité de privatisation, pourraient être définitivement bouclés d’ici à juillet prochain. Présentement, tous les dossiers sont dans le circuit de paiement au Trésor public.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 5 septembre 2015
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