

Construit et non équipé depuis deux ans, l’hôpital flambant neuf de la commune de Mekambo, dont la livraison reste très attendue par la population, souffre d’être enfui dans des hautes herbes. L’inauguration de l’édifice, initialement prévue durant le centenaire de la ville de Mekambo, qui a vécu, est depuis lors renvoyée aux calendes grecques.
Dans l’intervalle de l’offre de soins du côté de cette structure de santé à l’architecture adaptée à l’air du temps, les populations locales ont recours à une bouée de sauvetage anachronique, larguée par l’environnement hospitalier moderne. C’est ce qui est appelé ‘’ancien’’ hôpital de Mekambo qui souffre, pour sa part, d’un manque criard en fournitures de santé. Il accueille les patients dans en environnement qui contraste avec l’exige du milieu : une structure mal entretenue et dont l’architecture renvoie aux temps coloniaux. Une unité de soins qui est par ailleurs accablée par un sous effectif en personnel soignant et en auxiliaires de santé.

De nombreux habitants restent perplexes sur l’état de fermeture prolongée de la nouvelle structure hospitalière, alors que le besoin en couverture sanitaire se fait cruellement ressentir dans cette localité.
Des indiscrétions ont laissé entendre, à ce sujet, que les bâtiments n’attendaient que l’équipement en logistique appropriée et en personnel soignant, pour enfin être ouvert au public. Cependant, ‘’l’ancien’’ hôpital peine à satisfaire la demande.
Makokou n’ayant pas de pharmacie digne de ce nom, ce sont de petits dépôts de commerce, ouverts ici et là, qui servent de site de stockage de médicaments.
D’ici à l’arrimage de la commune aux normes conventionnelles d’unités sanitaires modernes, les populations de Mekambo ont décidé de tourner le dos à ce qui s’apparente plus à un mouroir qu’à un hôpital, en faisant un come back à la médecine traditionnelle.
Nedjma le Monde