INSOLITE : intrigant cadeau de mariage

le cercueil offert comme cadeau de mariage
le cercueil offert comme cadeau de mariage

Fait insolite que celui vécu, dernièrement, aux Charbonnages, un quartier du 1er arrondissement de Libreville. Un futur marié, militaire (garde républicain) à la retraite, s’est curieusement empressé d’offrir à sa future épouse, deux jours avant de convoler en justes noces, un cercueil comme cadeau de mariage.

Selon une source proche du dossier, le quinquagénaire, auteur de ce trouble, aurait acheté ce cercueil au nom d’une certaine Bernadette Nyonda, en prétextant que sa mère venait de décéder à Ekouk, localité située non loin de Libreville, dans la province de l’Estuaire.

Après livraison de l’article acheté, a soutenu la source, le futur marié l’aurait acheminé au quartier Les Charbonnage à Libreville, chez ses beaux-parents, où s’était installée la future mariée, l’avant-veille de la rupture avec le célibat. Devant une assemblée d’hommes et de femmes, le capitaine à la retraite ne s’est pas gêné d’exhiber le cercueil à ses beaux-parents.

Evitant que les choses ne prennent une autre tournure, le futur marié a été éconduit de chez sa belle-famille, puis conduit de force avec son cercueil au camp de gendarmerie de Gros Bouquet, unité de sécurité la plus proche. Visiblement surpris par l’affaire portée à leur attention, les officiers de police judiciaire trouvés sur place se sont déclarés incompétents en la matière.

Au finish, le cercueil a été déposé à l’entrée du domicile de son acheteur. Et contre toute vraisemblance, l’auteur de cet acte indélicat s’est par la suite entouré des siens pour présenter les excuses à sa belle-famille. Peine perdue ! Outrée par ces agissements qui frôlent la démence, la famille de celle qui était considérée comme future mariée a plutôt décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

Signes prémonitoires : à en croire une autre source, les cauchemars de la désormais ancienne concubine auraient commencé quelques temps seulement après la confirmation de la tenue du mariage. Celui qu’elle considère désormais comme son ex-concubin avait convié ses parents à une réunion au cours de laquelle il dévoilait ses intentions d’épouser ‘’son âme sœur’’, le samedi 22 août 2015, à 11 heures, à la mairie du 1er arrondissement de Libreville. A l’annonce de ce qui s’apparentait à une bonne nouvelle, les familles des futurs mariés s’étaient mobilisées pour la réussite de l’évènement.

Dans ce branle-bas de combat, le frère de la femme a même fait le déplacement des Etats-Unis. Alors que les éléments concourant à la réussite du mariage étaient réunis, l’ancien agent de la garde républicaine a curieusement disparu de la circulation, laissant sa concubine dans une grande inquiétude. La femme est restée à garder la maison tout en voyant son rêve tourné en hallucination. Elle était soutenue dans cette épreuve par ses proches. Ce n’est qu’un mois plus tard que le capitaine retraité a réapparu.

«Sans chercher à fournir des explications, il m’a demandé quelques uns de ses vêtements. Ne comprenant rien de ce qui se passait, j’ai tenté de le retenir aux fins de discuter. Mais, il n’a rien voulu savoir. Il m’a dit qu’il n’était pas venu pour rester, mais pour repartir d’aussitôt », a confié l’ancienne concubine, visiblement désarçonnée par les évènements. Deux semaines plus tard, le futur marié est revenu à la maison ; cette fois, pour exiger le départ de sa concubine du domicile familial. Ce jour-là, il était accompagné par un groupe de personnes, dont un pasteur. Par la suite, le militaire retraité s’est mis à asperger la maison d’eau supposée bénite, a indiqué un proche de la famille. Moralement fragilisée au bout de quatre jours de résistance, la concubine a fini par plier bagages, en mettant le cap sur le quartier Les Charbonnages, rejoindre des membres de sa famille.

Dès l’annonce de cette affaire, les voisins du capitaine retraité, domicilié au quartier Derrière la prison, dans le 1er arrondissement de Libreville, ont été surpris de la plus triste et horrible manière. Jusque-là, personne n’a pu expliquer les réelles motivations de cet homme.

Depuis plusieurs années, il n’aurait pas eu de vie stable, avec à son actif, des moments cauchemardesques déjà infligés à au moins cinq de ses compagnes. Certaines indiscrétions imputent cette instabilité conjugale à un esprit maléfique, familièrement appelé femme de nuit.

Henri Gauthier

Article publié le 7 septembre 2015

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