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La gestion des droits d’auteur au cœur d’un séminaire national

La gestion des droits d’auteur au cœur d’un séminaire national

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C’est le mercredi 23 septembre que rideaux sont tombés sur un séminaire national de trois jours, sur les droits d’auteur et droits voisins, censée déboucher sur un modèle de gestion accepté par les parties associées.

Chanteurs, écrivains, cinéastes, en somme, créateurs d’œuvres de l’esprit, ont rivalisé de réflexions sur les mécanismes appropriés à l’instauration d’un modèle de gestion des droits d’auteur. L’initiative laisse transparaître une volonté des autorités à se saisir de cette préoccupation, partagée par les principaux concernés, privés de leviers pouvant leur permettre de vivre de leur art sur le sol gabonais. « L’OMPI est disposée à soutenir vos efforts vers la mise sur pied effective de l’opérationnalisation de cette structure, pour que les artistes puissent bénéficier des fruits de leurs créations », a déclaré à l’occasion, le représentant de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle.

Des artistes pétris de talents, mais qui ne vivent toujours pas de ce qu’ils savent faire le mieux, c’est-à-dire créer. Pourtant cette richesse participe aussi au développement économique et culturel d’une nation. Cependant, comment expliquer que la question des droits d’auteur soit toujours d’actualité, d’autant plus qu’au cours de la décennie 70-80 des artistes de la trempe de Pierre Claver Akendegue, Mackjoss ou encore Hilarion Nguema bénéficiaient déjà du fruit de leur dur labeur ? «  Durant les années 70, nous les percevions. J’ai encore souvenance du représentant de la Société des droits d’auteur, compositeurs et éditeurs de musique, SACEM, qui venait souvent de Brazzaville(…). Il suffisait qu’il vienne au Gabon pour qu’on puisse entrer en possession de notre argent », confiait à l’assistance Hilarion Nguema, chanteur, auteur-compositeur de notoriété internationale.

Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que la SACEM renonce à cette mission salvatrice? Comment peut-on y remédier ? Quels mécanismes mettre en place pour un modèle de gestion durable des droits d’auteur au Gabon? Comment minimiser le phénomène de la piraterie  des œuvres? Autant d’interrogations posées sur la table des discussions. Les artistes, acteurs centraux de ce projet, ont l’obligation d’émettre des propositions pertinentes, gage de lendemains qui chantent.

Rappelons que cette rencontre nationale, première du genre, a été initiée par le Ministère de la culture, des arts et de l’éducation civique, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.

Nedjma le Monde

Article publié le 24 septembre 2015

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