Levée de voile sur les résultats d’examens de laboratoire suite à la perturbation du cours d’eau à Ikembélé
Plus d’un mois après le constat de pollution d’un cours d’eau de la rivière Biwéni, au village Ikembélé, à 27 kilomètres de Lambaréné, les résultats d’analyses effectuées par l’entreprise Siat Gabon en collaboration avec la Direction Générale de l’Environnement, DGE, ont conclu à l’absence de risque sur la santé des populations.
Les résultats rendus publics en début de semaine, en présence d’un représentant de l’ONG Brainforest, à la faveur d’une rencontre avec les habitants, sont plutôt satisfaisants. L’usage et la consommation de cette eau, soudainement devenue bleuâtre, ne présentent visiblement aucun danger. C’est du moins ce que soutiennent les experts de la Direction Générale des Etudes et Laboratoires, DGEL, et ceux du laboratoire Géo-guide, saisis respectivement par la Direction Générale de Siat Gabon et la Direction Générale de l’Environnement, aux premières heures des soupçons de pollution.
Le Directeur Général de l’Environnement n’a pas moins soumis la société belge, Siat Gabon, à trois principales contraintes : «Renforcer la formation des employés et les procédures HSE sur l’ensemble des sites ; installer au minimum une pompe hydraulique villageoise dans le village accueillant le camp Ikembélé, afin de fournir de l’eau potable et organiser, en présence de l’administration de l’environnement et de la société civile, une autre réunion avec les populations afin de communiquer sur les conclusions des analyses effectuées».
Le 7 août dernier, les habitants d’Ikembélé, bourgade située sur la route de Fougamou, ont vécu un curieux phénomène : les eaux de la rivière Biwéni, dont ils se servaient jusque-là sans aucun problème, avaient viré au bleu. Les populations inquiètes, pour la plupart employées à Siat ou cultivatrices dans les environs, ont saisi les responsables de l’entreprise agro-industrielle qui avait reconnu qu’un colorant bleu, ‘’ Iragaon Bleu ABL9’’ qui sert à lutter contre le vol des fonds des tasses d’hévéa dans les plantations industrielles, a malencontreusement été déversé par un agent, en amont de la rivière.
Cette situation avait conduit les habitants à ne plus consommer ladite eau. Dans l’urgence, une distribution d’eau minérale avait été mise en place pour soulager les populations victimes, avant une phase d’indemnisation.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 18 septembre 2015