L’UPG donne un mois pour destituer Ali Bongo
C’est le délai que vient de se donner l’Union du peuple gabonais, UPG, dans une communication rendue publique le 26 août dernier par son porte-parole, Thomas Ibinga Mbougou.
Le modus operandi consiste à enrôler le peuple dans la campagne de mobilisation citoyenne que l’UPG s’est résolue ipso facto à mener. Et pour attiser la flamme de cette révolution populaire, ce parti annonce la relance de sa caravane de proximité dans les quartiers de Libreville notamment, en vue de distiller le message au plus près.
Cette fatwa est notamment motivée par l’absence de nomination des magistrats devant exercer au sein de la haute cour de justice, lors du dernier conseil de la magistrature récemment organisé. Administration judiciaire dont la convocation des travaux est appelée de tout vœu par le Front uni de l’opposition pour l’alternance, dans le cadre du jugement d’Ali Bongo, pour faux en écriture publique lié au versement d’un faux acte de naissance dans son dossier de candidature à la présidentielle anticipée de 2009.
L’U.P.G, à l’instar des partis politiques du Front uni de l’opposition pour l’alternance, sollicite la comparution d’Ali Bongo Ondimba devant la haute cour de justice pour faux, usage de faux, violation de serment et haute trahison. Dans le même ordre d’idée, est également reclamée, la comparution de René Aboghe Ella, président de la commission électorale nationale autonome et permanente, Cenap, pour avoir cautionné le dossier de candidature douteux d’Ali Bongo. D’autres chefs d’institutions impliqués dans ce scandale politico-électoral, dont la présidente de la Cour Constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantso, sont aussi visés pour complicité d’usage de faux.
Face au refus manifeste d’Ali Bongo, Président de la République, de nommer, conformément à la loi, sept des magistrats invités à constituer la haute cour de justice, et le rejet de l’Assemblée Nationale et du Sénat de procéder au même rituel de nomination des magistrats devant siéger à la haute juridiction, l’UPG dénonce une volonté résolue à violer la loi, à organiser l’impunité et l’Etat hors-la-loi, ainsi que l’interruption du fonctionnement régulier de la justice.
Henri Gauthier