Nouvelle tension sociale à Konoville, au non de la vérité sur la mort de Mboulou Beka
Pour attirer une fois de plus l’attention des autorités sur l’imbroglio politico-judiciaire qui entoure l’assassinat de Mboulou Beka le 20 décembre dernier, un fils de la contrée dont le corps se trouve toujours aux pompes funèbres, les habitants de Konoville, dans le département du Ntem (Bitam), ont érigé des barricades hier au lever du jour sur la principale voie qui traverse la localité, empêchant ainsi le trafic sur cette route très fréquentée. L’embouteillage s’étalait sur plusieurs kilomètres et a duré de nombreuses heures.
Le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jean Gustave Meviane M’Obiang s’est rendu sur place pour négocier avec la famille du jeune homme tué afin que la circulation reprenne. Celui-ci a déclaré ne pas connaître tous les éléments du dossier, et a promis revenir le dimanche 13 septembre après avoir discuté avec sa hiérarchie.
La colère de la famille est accentuée par la convocation des chefs de village et de canton au gouvernorat. Ces derniers avaient boudé la venue dans le septentrion du Chef de l’exécutif.
La force publique est intervenue pour lever les arbres abattus sur la nationale, rétablissant ainsi la circulation.

Route revendiquée barrée au nom de l’exigence de la vérité sur les circonstances de l’assassinat de Mboulou Beka
Pour mémoire, la famille a demandé une contre-expertise médicale pour que la vérité soit connue, mais le gouvernement oppose son refus. Or, les plaignants réclament trois choses, à savoir : «l’enquête sur cet assassinat, une autopsie faite à la régulière en présence des membres de la famille et la reconnaissance du préjudice».
En juillet dernier, la famille avait dit sa détermination à ne retirer le corps de la morgue qu’après la manifestation de la vérité.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 11 septembre 2015