CHRONIQUE POLITIQUE : démission de Ngoulakia du PDG, carton rouge à Jean Boniface Assélé

Asselé
Le rire jaune de  »Tonton Associé » ne suffit pas pour cacher sa forfaiture

En se substituant, en violation des statuts du Parti démocratique gabonais, PDG au pouvoir, à ses organismes internes, dont la commission éthique et de discipline, le croulant Jean Boniface Assélé, visiblement coutumier des confusions de genres entre la chose publique et le bien clanique, vient de faire la démonstration qu’à ses yeux, le PDG est d’abord une affaire des familles Ondimba et Dabany, et que toute vue contraire de tout membre de ces fratries est considérée comme un crime de lèse-majesté. D’où sa condamnation sans ambages, au nom de la famille Dabany, de la sortie du PDG du militant Léon Paul Ngoulakia, bien que se trouvant par ailleurs être son neveu.

C’est le ton dur, sans ménager les mots, que celui qui revendique le rang de patriarche de la famille Dabany s’est abusivement et gracieusement servi des ondes de Gabon Télévision, fruit du contribuable gabonais, et non de la générosité des Ondimba-Dabany, pour tancer publiquement Léon Paul Ngoulakia, présenté à la face du monde comme un traitre. Assélé reproche à ce militant du PDG d’avoir usé de son libre arbitre et sa marge de citoyen libre, pour dévoiler sa rupture de ban avec les nouveaux maîtres à penser de la philosophie PDG, version émergence. Des apprentis sorciers comptables de déviances intolérables qui plombent dangereusement la trajectoire du pays.

Curieusement, comme si c’était à la famille Dabany de se charger des adhésions collectives des membres de la fratrie, contrairement aux dispositions encadrant l’adhésion aux associations et partis politiques qui évoquent une démarche personnelle et volontaire, ‘’Tonton Associé’’ pour les intimes, a défié le bon sens en déclarant que la famille ne se reconnaissait pas dans l’acte de démission du PDG de Léon Paul Ngoulakia. Ce qu’Assélé ne dit pas assez fort, c’est qu’il porte lui-même les germes de ce qu’il assimile à de la pure félonie de Léon Paul, pour avoir lui-même tourner le dos au PDG, dont il a été un membre influent avec le statut particulier de beau-frère de la République. C’est bien après sa sortie du PDG qu’il crée son actuel fonds de commerce portant le label Centre des libéraux réformateurs, CLR, né des cendres du courant interne au PDG, à l’époque, Cercle des libéraux réformateurs. Et voici donc un déserteur du PDG qui s’autorise de son titre avunculaire pour faire la leçon à un autre déserteur. Pauvre Assélé qui multiplie des fausses notes, dans sa vaine tentative d’être plus royaliste que le roi.

Aucun pacte de sang ne liant des membres d’une quelconque famille biologique au PDG, chacun, fusse-t-il frère, cousin, fils, fille, oncle et père d’Ali Bongo, reste libre à tout moment de revoir ou non ses engagements avec cette formation politique, en décidant, soit de poursuivre dans la descente aux enfers, soit de rompre avec un système prédateur, responsable au premier chef de la faillite de la République.

Plaçant le pays au-dessus de toute considération partisane, Léon Paul Ngoulakia a visiblement fait le pari de tourner les yeux vers ce qui vaille, c’est-à-dire, les seuls intérêts supérieurs de la nation gabonaise.

Paul Davy

Article publié le 27 octobre 2015

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