Colère face à la recrudescence d’accidents mortels au quartier « Plein ciel »

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Les équipes de secours sur le lieu du drame

Pour stopper cette déferlante d’accidents de la route qui ne cessent d’endeuiller de nombreuses familles à Libreville, faisant ces derniers jours au moins trois tuées en moins d’une semaine, les habitants de « Plein ciel », quartier du III ème arrondissement de Libreville, ont érigé des barricades sur la voie publique le mercredi 30 septembre dernier, pour exiger des autorités compétentes des normes minimales de sécurité routière visant à encadrer le trafic routier dans ce périmètre administratif.

Armel Engone, 28 ans, est officiellement la dernière victime en date. Il est décédé le mardi 29 septembre des suites, justement, d’un accident de la circulation survenu ce même jour sur la voie express, entre le PK5 et le quartier « Plein Ciel », précisément dans la zone dite « Les belles peintures ». Deux jours plutôt, à quelques mètres de la zone du drame, quatre membres d’une même famille, de retour de la messe dans une église environnante, ont été fauchés par un camion fou, tuant sur le champ deux des piétons cités, c’était le dimanche 27 septembre 2015.

Une succession d’accidents mortels qui n’ont pas laissé indifférents les habitants de « Plein-ciel » et de ses environs. Ces derniers ont crié leur colère le mercredi 30 septembre, en érigeant des barricades sur la voie express pour réclamer la présence des panneaux de signalisation et autres garde-fous pouvant permettre de mieux réglementer la circulation dans cette zone. Une manière pour eux de s’opposer à ce carnage routier.

Devant cette insécurité routière qui les menace quotidiennement, il n’en fallait pas plus pour que les habitants de cette partie de la capitale fassent parler la rue. Tant les pouvoirs publics semblent se complaire dans une sorte de léthargie mortifère. Pas une semaine sans que l’on ne dénombre des cas d’accidents de la route, le plus souvent mortels, sur l’axe « Les belles peintures » / « Plein-ciel ».

Pourtant des mesures, aux allures d’effets d’annonce, avaient été préconisées dans le cadre de la construction de passerelles et d’allées de stationnement, en vue de faciliter, aux piétons, la traversée sur la voie express, une zone accidentogène. Malheureusement, plusieurs années après, il n’en est rien. Ces passerelles qui doivent permettre aux piétons de circuler en toute sécurité, n’ont vécu que dans le temps de la diffusion de spots publicitaires diffusé sur les ondes de Gabon télévision. La société SEDEP, annoncée pour la réalisation desdites passerelles, n’a jamais été vue sur le terrain. Bien au contraire, les espaces devant accueillir ces allées de stationnement sont devenus plus dangereux que jamais. Il suffit de voir comment des usagers, parfois chargés de bagages, peinent à traverser cette voie express. Car, le risque de se faire renverser par un véhicule roulant à « tombeau ouvert » est grand.

De plus, dans le cadre de l’inauguration de l’Automobile Club du Gabon (ACG) le 16 avril 2013, Ali Bongo avait lancé une nouvelle campagne de prévention des accidents de la circulation dont l’objectif visait à faire baisser sensiblement le nombre d’accidents de la route. L’une des mesures-phares prises était la construction de 100 passerelles pour piétons dans tout le pays.

Imony Kombile Giowou

Article publié le 01 octobre 2015

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