DEPARTEMENT COMMUNICATION/UOB: historique et chiffres
En 2011, le département des sciences de l’information et de la communication (DSCI) est créé au sein de l’Université Omar Bongo (UOB) avec le concours du Bureau national de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco). Une initiative qui a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, au regard des problèmes que pose la formation des journalistes dans notre pays.
Après quatre ans d’existence, la menace de fermeture imminente pèse sur le DSCI, en raison de l’absence d’enseignants permanents et de cycle complet. Menace qui fait suite au conseil rectoral du 16 septembre 2015, portant projet de reconfiguration de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’UOB.
Le DSIC, qui a vocation à former aux métiers de la communication et du journalisme, ne dispose que du cycle Master. L’admission qui se fait sur étude de dossier n’est réservée qu’aux seules personnes détentrices au moins du diplôme de Licence ou Bac+3. S’agissant des professionnels qui veulent y accéder, l’entrée se fait sur la base des acquis et de l’expérience. Pour les journalistes autodidactes, leur acceptation intervient après examen des différentes formations à la carte leur ayant permis d’acquérir les savoirs fondamentaux.
A la création de ce département, le projet prévoyait sa mutation en un institut de journalisme et de communication, ainsi que l’occupation des locaux de la Radio Télévision Gabonaise, RTG, sis non loin de l’échangeur éponyme. Et, l’Unesco avait mis à disposition une subvention permettant au département de faire venir des spécialistes de l’information et de la communication, à l’instar du Pr Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC), Rémy Rieffel, sociologue des médias et professeur à l’Institut français de la presse (IFP), et bien d’autres sommités.
Le DSIC de l’UOB a déjà livré sur le marché du travail près de 100 étudiants, à la grande satisfaction des maisons de presse qui les accueillent et qui se félicitent notamment d’avoir un millésime qui a du corps, au moment où de nombreuses personnes exercent le métier de journalisme sans diplôme.
De l’avis de plus d’un observateur, le raccourci vers la fermeture du DSIC semble plus relever d’une mauvaise foi, que d’une réelle alternative aux problèmes rencontrés. Tout compte fait, en fermant ce département, l’Etat devra débourser plus de fonds au bénéfice des structures de formation à l’étranger. Est-ce la panacée ?
Imony Kombile Giowou
Article publié le 21 octobre 2015