DOSSIER RENTERE: sérénité précaire dans les rangs des syndicats du secteur éducation

Simon Ndong Edzo’o, délégué général de la convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed
La rentrée académique 2015/2016 effective depuis le 5 octobre dernier reste placée sur le sceau de la réserve entre partenaires du secteur éducation. La convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, a émis des réserves à la suite à donner, le 23 septembre dernier, au sortir de leur prise de contact avec le nouveau ministre de l’éducation nationale.
2014/2015 aura été une année académique marquée par des grèves perlées qui ont lourdement écorné le suivi du programme scolaire. Une année scolaire sauvée in extremis, pour sans doute échapper aux sanctions y relatives, souvent infligées aux Etats mis en cause, par l’organisation des nations unies pour l’éducation, le science et la culturelle,Unesco. Des enseignants en grogne avaient déserté les classes pour exiger du gouvernement un meilleur traitement. Durant un peu plus de quatre mois, l’école gabonaise a tourné au ralenti. Des sautes d’humeur et autres problèmes d’égos ont parfois radicalisé les positions dans ce bras de fer. L’issue de ce rapport de forces parfois violent, a conduit à un résultat pour le moins satisfaisant pour les syndicats « Nous avons mené le combat avec violence et vigueur sur deux fronts, c’est-à-dire la Conasysed esseulée et la Conasysed incluse dans la dynamique unitaire. Mais, en ce qui concerne nos revendications propres, nous pouvons dire que nous en sommes sortis vainqueur sur l’intégration et l’attribution de postes budgétaires des enseignants du pré-primaire. Mais moyennement satisfait sur l’augmentation des salaires », a déclaré Simon Ndong Edzo’o lors d’une récente assemblée générale de la convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed.
Au compte de cette rentrée académique, la Conasysed a déjà dévoilé son cahier de charges au nouveau ministre de l’éducation nationale, depuis le 23 septembre dernier. Sur 12 points de revendication, deux ont été pris en considération, notamment la situation salariale des enseignants et des leaders syndicaux. « Les salaires des enseignants mis sur bons de caisse depuis mars 2015 et séquestrés au ministère de l’éducation nationale et ceux de 66 enseignants arbitrairement ponctionnés aux mois de juin et juillet 2015 », ainsi que la mise en place d’un programme de construction de salles de classes. « A ce jour, aucune construction d’établissement pré-primaire, primaire et secondaire n’a été faite, alors qu’il y a des effectifs pléthoriques dans nos classes; se référer à la loi n 12/2011 fixant le ratio des 35 élèves par classe ». Le premier point susmentionné devra être, selon la Conasysed, satisfait dans l’immédiat pour qu’il y ait une année scolaire apaisée dans notre pays. « C’est pourquoi la Conasysed veut accorder le bénéfice du doute à la nouvelle équipe entrante », a réitéré le délégué Simon Ndong Edzo’o.
Outre la rémobilisation des syndiqués, jugée nécessaire, pour des luttes à venir. La Conasysed a déclaré avoir débuté l’année scolaire dans la sérénité, par soucis d’éthique pédagogique, histoire d’accorder le bénéfice du doute au nouveau ministre dont la nomination est intervenue dans la foulée de cette rentrée des classes.
Nedjma le Monde
Article publié le 12 octobre 2015