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La représentation nationale du Pnud indexée pour malversations financières

La représentation nationale du Pnud indexée pour malversations financières
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C’est l’activiste Marcel Libama qui a sonné la charge contre le Bureau-pays du Pnud au Gabon

Au cœur de la brouille, sa gestion en marge de l’orthodoxie financière et managériale de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.

Le tocsin est sonné par la société civile libre, notamment ‘’ On ne m’achète pas’’, la représentation locale de Brainforest et le réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance, Rolbg, qui dénoncent un flou, sur fond de copinage et de népotisme, dans la gestion de la cagnotte de 1 milliard 350 millions de francs Cfa consentie par l’Etat gabonais depuis 2013, pour les besoins de la cause de la lutte contre la corruption et le blanchiment des vapitaux. Le Programme des nations unies pour le développement, Pnud, initialement sollicité en qualité d’expert et conseiller technique a fini par verser dans des confusions de rôles, en s’octroyant de façon unilatérale, avec le silence complice des administrations publiques impliquées dans le projet de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, les attributs d’exécutant. Un vice de procédures sanctionné par le recrutement sans appel d’offre, d’experts gracieusement payés à ne rien faire, à l’instar du controversé Sangaré, pompeusement bombardé conseiller technique principal de ce projet, sans qualification idoine, puisqu’il est en principe, à la base, chargé des questions des droits de l’Homme et non de la lutte contre la corruption au sein des agences du système des nations unies, dénoncent les Ong gabonaises. Au nom d’on ne sait quelle magie, l’homme se retrouve plus payé qu’un ministre gabonais, avec un salaire de plus de 8 millions de francs Cfa par mois. Une pratique qui pue la magouille, orchestrée dans une opacité totale, sans l’aval des organes d’exécution, notamment le comité de pilotage, curieusement inexistant plus de deux ans après, alors que des dépenses astronomiques sont effectuées.

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Vue des acteurs de la société civile remontés contre la forfaiture du Pnud au Gabon

Pis, le Pnud est par ailleurs indexé de marginalisation de la société civile dans la prise de décision, d’abus de biens sociaux, par l’usage abusive des véhicules affectés à la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, au profit du projet Art Gold, initiative personnelle du Pnud. Autre grief, le paiement de certains de ces agents du Pnud au frais de la princesse, à l’instar de sa chargée de la communication qui émarge sur le budget affecté à la stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux.

Face à cette liste de dérapages non exhaustive, la société civile libre, dans son rôle de contrôle de l’action citoyenne, invite à la mise en place d’un comité de crise pour faire la lumière sur ces abus, et dénonce le bilan insatisfaisant du conseiller technique principal, le sieur Sangaré, payé à prix d’or et incapable d’exécuter les programmes initialement arrêtés. Seuls 3 projets minimes, sur 50 retenus cette année, sont actuellement réalisés. Aucune sanction en vue !

Dans son refus manifeste de complicité active, la société civile libre décline une mission conjointe à Saint Petersburg qui devrait grever davantage le budget affecté à ce projet, alors que sur le terrain, la pieuvre de la corruption poursuit ses ravages sans que le Pnud ne s’en émeuve.

Constants dans cette logique de désaveu des agissements du Pnud, les experts de la société civile gabonaise décident de suspendre leur collaboration à ce projet, dès le 13 octobre 2015, à l’issue des activités de terrain.

Paul Davy

Article publié le 07 octobre 2015

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