
Dans leur mission de contrôle citoyen de l’action publique et leur engagement en faveur de la moralisation de la vie publique, des organisations de la société civile libre décident de se porter partie civile dans la plainte pour corruption et blanchiment des capitaux lancée par le parquet de Paris contre le directeur de cabinet d’Ali Bongo, le sulfureux Maixent Accrombessi.
Conformément à la hiérarchisation des procédures judiciaires internationales, l’acte 1 consiste à épuiser, en amont, tous les recours au plan local, avant de saisir le parquet de Paris, en vue d’accabler le béninois d’origine, Maixent Accrombessi, mis à mal dans l’opinion et incriminé dans la mise à sac des finances publiques gabonaises. C’est ainsi que les démarches sont en cours pour saisir localement la très émergente procureur de la république en charge des questions de délinquance économique et financière, Sidonie Flore Ouwé, dont le silence face à cette forfaiture fait jaser. Pour éviter de lui donner de brandir l’alibi de n’avoir pas été saisie, les Ong: ‘’On ne m’achète pas’’ de Stéphane Beaubeau Boucalt, Brainforest, de Marc Ona Essangui, et le réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance, Rolbg, emmené par Georges Mpaga, ont pris la locomotive de ce train judiciaire contre Maixent Accrombessi. Cette locomotive a également embarqué dans ses wagons des personnalités comme Jonathan Ndoutoume Ngome, Sosthène Nguema Nguema et Marcel Libama, pour ne citer que celles-là. Les Ong susmentionnées exigent le paiement, par le prévenu, de la somme d’un euro symbolique au titre des dommages et intérêts pour divers préjudices, outre le gel de ses avoirs ainsi que la saisie et la confiscation des produits du crime au bénéfice de la république gabonaise ; ce, conformément aux dispositions de l’article 31 de la convention des Nations Unies de Mérida, signée et ratifiée par le Gabon.

Sous le coup d’une information judiciaire ouverte par la justice française au lendemain de sa garde en vue en France, Maixent Accrombessi, agissant au moment de la commission des faits en qualité d’agent d’affaires d’Ali Bongo, à l’époque ministre de la défense nationale, est mis en cause pour avoir illégalement perçu de grosses commissions dans la vente d’uniformes militaires livrées par la société française, Marck.

Pour permettre à tout citoyen gabonais s’estimant lésé dans cette affaire à rejoindre la liste des personnalités engagées comme partie civile, une liste reste ouverte du côté du siège social du Rolbg, sis au quartier Louis, à Libreville.
Paul Davy
Article publié le 08 octobre 2015