

Les signataires de cette plate forme politique visant à proposer une alternative crédible au système Bongo-PDG, à l’exception de Réné Ndemezo’Obiang, empêché, ont entamé une série de réunions à huis clos le mercredi 30 septembre dernier, en vue de gommer les divisions internes qui menacent la cohésion des forces engagées à évincer Ali Bongo du pouvoir.
Tous, sinon presque, étaient au rendez-vous, Zacharie Myboto, Jean Ping, Mike Jocktane, Didjob Divungi Di Dingue, Jean Eyeghe Ndong, Moukagni Iwangou, Jacques Adiahenot, etc. pour exorciser les démons de la division et les egos surdimensionnés qui ont affecté ces derniers temps le vivre-ensemble au sein de ce regroupement majeur de l’opposition politique.
Les divergences sur l’approche visant à hâter le processus d’alternance a été la principale pierre d’achoppement, qui a à un moment radicaliser les positions, au point de bipolariser le débat interne entre les pros Jean Ping et le reste. Le camp Ping est notamment reproché de s’être engagé dans un combat d’arrière-garde, qui consiste à préparer la participation à la prochaine présidentielle, sans exiger la transparence électorale comme préalable au vote. Une expérience contre productive qui a de tout temps desservi le processus démocratique depuis le retour au pluralisme politique en 1990, en favorisant des hold-up électoraux au profit du clan Bongo. D’où l’exigence par la classe politique et les forces vives de la Nation de l’organisation d’un dialogue national sans exclusif, durant lequel les conditions d’un scrutin transparent, acceptées par tous, seront au centre des principaux résultats attendus.
Cette amorce de retour à la conformité de vue, au sein du Front uni de l’opposition pour l’alternance, est un bon présage qui pourrait rassurer quant à la capacité des forces du changement à tout mettre en œuvre pour barrer la route à un nouveau passage en force d’Ali Bongo, lors de la prochaine présidentielle.
Cette nouvelle série de discussions du Front de l’opposition se poursuivra dans les prochains jours encore, avant que les membres signataires de cette plate forme politique ne prennent langue avec la presse et les populations dans le cadre des rencontres de restitution.
Paul Davy
Article publié le 01 octobre 2015