L’institut national des sciences de gestion dans l’impasse !

Etudiants INSG
Etudiants de l’INSG, du temps du climat social à la normal

Alors que la rentrée académique a bien démarré dans les universités et grandes écoles du Gabon, l’institut national des sciences de gestion, INSG, est secoué par un mouvement d’humeur depuis le 05 octobre dernier.

Au nombre des mobiles pouvant justifier cette montée de fièvre figurent les résultats de l’année académique 2014/2015 qui sont toujours attendus, et deux ans d’arriérés de salaires des enseignants vacataires. Résultat des courses, les étudiants de cet institut, réunis au sein du mouvement des étudiants, ont tenu à se faire entendre en empêchant la tenue de l’examen-test, le week-end écoulé. Examen destiné aux étudiants désireux de s’inscrire en formation continue à l’INSG.

Des banderoles hostiles à la première autorité de cet établissement supérieur renseignent sur la nature de ce mouvement d’humeur des étudiants. « Institut de gestion en grève…Moutou dégage ! », pouvait-on notamment lire. Des étudiants remontés, qui ne se sont pas fait prier pour cracher leur colère. « Nous avons décidé de manifester aujourd’hui, peut-être de la pire des façons, pour exprimer notre ras-le-bol face à une administration irresponsableDès 7h du matin, nous avons érigé des barricades devant le bureau du DG et les salles de classe pour empêcher la tenue des épreuves », s’est exprimé un membre du mouvement. Pour leur part, les enseignants vacataires à qui l’INSG est redevable de deux ans de salaires ont choisi de retenir les notes des étudiants, en guise de moyen de pression.

Les étudiants qui n’excluent pas l’hypothèse de corser le mouvement, disent faire les frais d’un déficit managérial au sommet. Autre fait, l’INSG compte près de 4000 étudiants. Et, à ce jour, seulement 300 environ d’entre eux sont détenteurs des cartes d’étudiants pour justifier de leur statut. Toute chose qui heurte la sensibilité des membres du mouvement des étudiants. « Dans le temps, notre institut a formé de hauts cadres de la République, parce qu’il a toujours mis en avant la rigueur et le savoir-faire. Aujourd’hui, l’INSG est à l’image d’une grosse tête qui trône sur un corps squelettique », nous faisait remarquer un étudiant.

Reste à savoir si l’INSG, rangé jusqu’à hier au nombre des établissements supérieurs prestigieux de notre pays, est en train de rentrer progressivement dans la tourmente de ces établissements supérieurs aguerris aux grèves à répétition.

Nedjma leMonde

Article publié le 27 octobre 2015

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