Polémique autour de la paternité du dispensaire d’Essassa

Dispensaire Essassa1
Voici ce qui reste du dispensaire d’Essassa, au cœur de la polémique

Cette structure sanitaire de fortune, située au PK 27 sur la route nationale 1, dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum (province de l’Estuaire), est privée d’eau et d’électricité depuis le 23 septembre dernier. Les mobiles de cette déconvenue sont vraisemblablement imputés à Serge Moudanga Mikala, secrétaire général sortant du Syndicat national des personnels de santé (Synaps).

Des soupçons sont orientés vers ledit secrétaire général du Synaps, après que ce dernier eu, à maintes reprises, manifesté pour réclamer la propriété de cette parcelle et du bâtiment qui s’y trouve, a indiqué l’infirmier-major du dispensaire.

«J’ai saisi le ministère du budget pour lui signifier que j’avais acquis ce bien dans le cadre d’une réforme. Pour cela, j’envisageais qu’il saisisse à son tour la SEEG aux fins que l’Etat n’assume plus cette charge. Mais que tout soit en mon nom. Je crois que c’est ce qui pourrait expliquer la situation du dispensaire», a confié pour sa part, Serge Moudanga Mikala, à notre rédaction.

Le 23 septembre dernier, Elvis Nsi Asseko, l’infirmier-major du dispensaire d’Essassa a adressé une correspondance au directeur régional de la santé ouest. L’objet de celle-ci portait sur une demande d’intervention, suite à la suspension des fournitures d’eau et d’électricité.

« Après l’extension de la route nationale, le dispensaire a été détruit. Depuis lors, sieur Mikala revendique la propriété de ce qui en reste. Seul le logement d’astreinte du major a été épargné. C’est ce qui sert de salle de réception aux patients et de cadre de travail aux trois infirmiers qui y sont régulièrement affectés. Nous sommes ici pour des raisons de travail. Il ne nous a jamais été notifié des réaffectations ou une quelconque cessation d’activités », a rétorqué l’infirmier, tout en exhortant sa hiérarchie « de bien vouloir intervenir par voie de compétence afin de mettre un terme à cette situation ».

A en croire un notable du coin, le dispensaire, objet du différend, serait le don d’un homme politique de la localité. Ce dernier avait construit et équipé la structure sanitaire pour répondre à une demande des populations. L’Etat avait ensuite obligation d’affecter le personnel et de veiller à son fonctionnement. Dans ces conditions, a ajouté la source, on pourrait se demander comment l’Etat a-t-il procédé à la vente ou à la cession d’un bien appartenant à autrui?

Nous y reviendrons.

Henri Gauthier

Article publié le 08 octobre 2015

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