Après plusieurs jours de cessation d’activités, sanctionnés par l’éviction d’Alfred Mabicka au Michael Adandé, promu à la direction générale de la Poste SA, qui a pour entre autre filiale la Poste Bank , entre autres, le service reprend timidement avec la réouverture des guichets à la clientèle depuis la matinée du jeudi 22 octobre dernier.
Déjà, depuis plusieurs semaines, la presse tirait la sonnette d’alarme sur les tensions de trésorerie qui pourraient mener ce fleuron de l’économie nationale à la faillite. A ces signaux alarmistes, l’ancienne direction générale de la Poste SA imputait le malaise aux difficultés de connexion au réseau internet. Ceci n’était que le prétexte officiel. La Poste Bank, qui renoue de fait avec sa clientèle, a procédé à la réouverture des robots et des guichets en vue de l’accès aux opérations de retraits de fonds.
S’agit-il d’un coup de main ou coup de théâtre du gouvernement pour rassurer les épargnants qui sollicitaient en urgence la fermeture de leur compte ? Selon Florentin Kassa, directeur général de la Poste Bank : « Je veux en toute sécurité demander aux épargnants de faire confiance à la poste bien qu’elle était fermée pendant quatre jours. L’Etat, en tant qu’actionnaire majoritaire, a dû faire un geste pour que les retards constatés dans le rapatriement des fonds puissent être compensés … ». Le gouvernement d’Ali Bongo aurait donc consenti à injecter des fonds nécessaires pour renflouer les caisses de la Poste Bank. Le chef de l’exécutif a-t-il cru que restaurer les ratios prudentiels et venir en aide à la trésorerie de la poste aurait suffit pour sauver cette entité et ramener la confiance de la clientèle ? Sans oublier que la nomination de Michael Adandé ne semble rassurer en rien. Ce banquier à la base, sort de longs mois d’hibernation après son éjection à la présidence de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC).
Énorme défi pour ce nouveau patron de la Poste SA qui hérite d’un environnement de travail des moins confortables, légué par son prédécesseur, Alfred Mabicka.
Aria Starck
Article publié le 23 octobre 2015