SEMAINE DES SOURDS : la séance de rattrapage bâclée du ministère des affaires sociales

Posté le 08 Oct 2015
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Vue des officiels au lancement en différé de la semaine internationale des sourds

Sourd aux appels à soutien de l’association nationale des devenus sourds du Gabon, Andes-Gabon, qui a été esseulée lors de la commémoration par la communauté internationale de la semaine internationale des sourds, du 21 au 27 septembre dernier, le département technique en charge des questions du handicap s’est lancé le 3 octobre dernier dans la célébration en différé de cette semaine internationale des sourds.

Après le flop avec Andes-Gabon, le ministère des affaires sociales a fini par accéder aux préoccupations de l’association des sourds du Gabon, dont il s’est attaché les services pour rattraper son retard sur le reste du monde. Signe des temps, la présence remarquée lors du lancement officiel de la célébration en différé de cette semaine internationale des sourds, du secrétaire général adjoint 2 de ce département ministériel, Messan Eugène William, qui était flanqué de la directrice générale des affaires sociales, Constance Kenguel. Tous les deux ont, au nom de la tutelle, répondu favorablement au cahier de charges relatif à la commémoration de cette semaine en différé.

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Il a été difficile cette fois pour la la directrice générale des affaires sociales, Constance Kenguel, de continuer à fermer les yeux sur les préoccupations de la communauté des sourds

Face aux difficultés d’insertion du sourd en particulier, Messan Eugène William s’est borné à pérorer sur l’axe 9 du plan stratégique Gabon émergent, sans donner une seule ligne de son contenu en faveur de cette couche sociale. Au plan des efforts égrenés mis au crédit de l’Etat, l’homme s’est félicité de la scolarisation des enfants sourds au sein de l’école nationale des enfants déficients auditifs, Eneda, sise au quartier Nzeng-Ayong, en éludant les carences devenu légion de son ministère à assumer pleinement sa mission dans la formation et le recyclage des personnels enseignants locaux, dans la construction de nouvelles salles pour relever le défi de la capacité d’accueil, passant également sous l’éponge le paiement en monnaie de singe des enseignant vacataires, disons bénévoles pour coller à la réalité, qui font œuvre d’altruisme et de ‘’forcing’’ pour doter cet établissement primaire à la base, d’un cycle secondaire depuis l’année dernière. Par ailleurs, rien n’a été dit sur les efforts à mettre en place à court, moyen ou long terme, pour faciliter l’accès des sourds aux médias publics en particulier et aux services publics en général, dont les hôpitaux. De même, des explications étaient attendues sur le fait que, en raison du déficit de communication, qui fait qu’on en vienne à donner aux malades sourds des médicaments contre les maux de tête, quand ils souffrent par exemple au pied.

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Photo de famille à l’issue de la cérémonie officielle de lancement

En dehors des appuis pratiques à la réalisation des activités socio-éducatives et sportives retenues à l’occasion, le département de tutelle n’est pas allé au delà du « discours politique creux».

Cette année, la semaine internationale des sourds est placée sous le thème : « Avec le droit à la langue des signes, nos enfants peuvent ».

Paul Davy

Article publié le 08 octobre 2015

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