
Une histoire des plus rocambolesques. Walter Boudzanga, 39 ans, topographe à la société Olam, dans la capitale provinciale de la Ngounié, Mouila, dans le Sud du Gabon, a été sodomisé dernièrement par trois de ses supérieurs hiérarchiques. Le deal, a-t-on appris, aurait été passé en contrepartie d’une promotion au sein de l’entreprise.
Le scandale lié à cette affaire aurait éclaté, le jeudi 1er octobre 2015. Walter Boudzanga, le souffre-douleur, était en mauvaise santé depuis quelques temps. Et ne voyant pas se dessiner le retour d’ascenseur, il a assiégé le bureau du directeur des ressources humaines, un de ses présumés bourreaux. «Il détenait une machette et obligeait que ce dernier lui remette de l’argent pour se faire soigner», confie un agent d’Olam, visiblement heurté par ces rapports sexuels contre nature.
Face à la menace de Walter Boudzanga, les responsables de l’entreprise ont appelé, à la rescousse, la brigade de gendarmerie de la localité. Dare-dare, celle-ci s’est transportée sur les lieux. Visiblement dépersonnalisé après ce deal sexuel qui a tourné à son désavantage, le topographe plongé dans une colère noire, arme blanche en main, a été neutralisé par les éléments des forces de sécurité. Par la suite, le médecin de la société lui aurait injecté un somnifère qui a finalement endormi le jeune homme. Au regard de l’état de santé du topographe, la gendarmerie n’a pas jugé utile de le garder à vue.

Pendant qu’on le neutralisait, Walter Boudzanga a déclaré: «Aujourd’hui, vous me faites arrêter par les gendarmes. Alors que c’est vous qui n’avez pas respecté notre accord. Pendant longtemps, vous m’avez pédé en me promettant le poste de chef d’équipe que vous avez confié à une autre personne».
Un acte de sodomisation dans lequel sont présumés coupables: le directeur des ressources humaines, les chefs de l’exploitation et du garage de la représentation de la société Olam dans la commune de Mouila.
Henri Gauthier
Article publié le 15 octobre 2015