

Décidément, il y a des personnes qui ont le chic pour faire parler d’elle une fois nommées à de hautes fonctions. Séraphin Moundounga, ministre de la justice appartient sans aucun doute à cette catégorie de personnages, familier des confusions de genres, mieux, incapable de nuancer la frontière dans la gestion du champ d’actions relevant du public ou du privé.
Depuis qu’il est nommé à ce poste ministériel, comme d’ailleurs dans tous les départements où il a exercé, le ministre de la Justice n’a de cesse modifié les communiqués finaux des conseils de la magistrature. Le dernier en date n’échappe pas à la règle. Quelques exemples: Paulette Ayo Akyllo, nommé directeur des affaires civiles et du sceau ; Greta Clarielle Marat Abyla promue chef de service ; Lilian Embinga élevée à la fonction de procureur de la République à Port-Gentil; Eddy Narcisse Minang commis à la direction des affaires pénales et des grâces, se retrouvent curieusement affectés à d’autres fonctions, à en croire un communiqué publié par le quotidien gabonais d’information, L’Union, du 26 août dernier. Des personnes qui, finalement, occupent les fonctions suivantes : premier président de la cour d’Appel de Libreville ; directeur des affaires sociales, de la protection de l’enfance et de l’assistance judiciaire ; et, substitut général. Les exemples sont légion.
Si pour certains, ces nouvelles affectations s’apparentent à des promotions, il n’en est rien en réalité. Selon de sources concordantes, les personnes promues à leur place sont soupçonnées être des proches du ministre de tutelle, Séraphin Moudounga.
Pour preuve, Deglot Cyrius Kouely Nzamba qui se retrouve ‘’bombardé’’ procureur de la République à Port-Gentil n’est autre que le frère du ministre. Il serait là pour couvrir les agissements controversés de son prédécesseur, Jean Bedel Moussodou Moundounga, également proche du ministre et dont la commission insoutenable de frasques a ruiné la réputation. Son passage à la tête du parquet de Port-Gentil est, à jamais, marqué par sa gestion sur fond de compromission, de l’avis de plus d’un, de l’affaire du gasoil volé à la société gabonaise de raffinage, Sogara.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 01 octombre 2015