
En forçant la main à la jeunesse gabonaise de faire partie des recéleurs des biens mal acquis par Bongo I, Bongo II, qui a concédé à cette jeunesse le lundi 23 novembre dernier, la résidence privée des charbonnages, dite OYO, en vue de sa mutation en université publique, veut visiblement en faire par tous les moyens, des coupables actifs ou passifs, c’est selon, d’une vaste opération de crime économique au détriment du Gabon.
C’est une nouvelle fois sur le dos du contribuable, qu’Ali Bongo et ses affidés ont organisé des ‘’nouvelles frappes’’, sous le couvert d’une cérémonie solennelle de cession à l’Etat du patrimoine d’OYO, résidence privée de feu Omar Bongo Ondimba jouxtant la base du camp militaire Charles de Gaulle à Libreville. Une grossière mascarade, huilée dans le prolongement des détournements astronomiques ayant permis de constituer le patrimoine des biens mal acquis, au cœur d’une information judiciaire ouverte par la justice française.
Comparses et courtisans ont été associés à cette forfaiture à ciel ouvert, qui visait à draper la future élite du manteau estampillé ‘’biens mal acquis’’, histoire de la présenter à la face du monde comme propriétaire de biens douteux, et partant, de la classer au rang des jeunesses peu recommandables.
Pourquoi tant d’empressement à se départir d’une patate aussi chaude pour la refiler de force à une jeunesse à la probité intacte, et désormais exposée au regard méfiant d’observateurs avisés ? Quel véritable intérêt à la pousser dans les bras d’un héritage encombrant, en la rendant de fait complice passive d’un crime économique à l’actif du clan Bongo ? Pourquoi vouloir coûte que coûte sacrifier cette jeunesse, pas du tout demandeuse, sur l’autel des détournements à tour de bras des deniers publics ? Autant de questions auxquelles Ali Bongo, mauvais génie de cette donation trouble, devrait trouver des réponses, en vue de permettre au plus grand nombre de cerner les réelles motivations de ce legs empoisonné.
Une curieuse générosité, qui ne s’étend nullement au reste des établissements supérieurs publics du pays, pour la plupart, à l’instar de la carte scolaire dans son ensemble, plongés dans un état piteux, sans que le bienfaiteur issu des cavernes d’Ali baba, ne s’en émeuve.
Halte à la recherche effrénée des complices de la nébuleuse des biens mal acquis ! La jeunesse gabonaise n’est pas à sacrifier!
Article publié le 24 Novembre 2015