
Les agents du ministère de l’intérieur, membres du Syndicat national du ministère de l’intérieur, Synami, entament dès ce lundi une grève d’avertissement, à l’issue d’un préavis de grève expiré le vendredi 20 novembre dernier.
L’indifférence de la tutelle exaspère les syndiqués, dont le porte-parole, Maurice Obiang Ondo, revient sur leurs principales revendications: « Le cahier de charges a été déposé depuis plus de trois semaines, et nous n’avons toujours eu aucun interlocuteur. Nous réclamons notamment l’amélioration des conditions d’aménagement de la liste électorale, mais également la mise en stage des agents et bien d’autres points. Tous les actes administratifs délivrés par le ministère seront momentanément suspendus le temps de la grève, à l’instar des laissez-passer mortuaire ».
Le porte-parole du Synami s’est également montré amer envers la hiérarchie, accusée de bloquer l’accès des agents aux grandes écoles. C’est le cas de l’Ecole nationale d’administration (Ena) et de l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA) dont le ministère de l’intérieur est paradoxalement membre du conseil d’administration. Nombreux sont les agents de ce ministère qui, depuis près de 20 ans, n’ont pas changé de catégorie socio professionnelle, faute d’avoir bénéficié de stages et autres formations continues. Conséquence, les cinq nouvelles directions créées, manquent cruellement de personnels qualifiés.
Maurice Obiang Ondo, président du Synami, fustige le fait que ce soit des agents d’autres administrations qui soient pressentis à occuper des fonctions techniques au ministère de l’intérieur, au détriment des ressources officiellement affectées à ce ministère.
Imony Kombile Giowou
Article publié le 23 Novembre 2015