

Déterminées à retrousser les manches lors de la marche pacifique de ce jeudi 26 novembre, visant à dénoncer la barbarie dont ont été victimes les femmes commerçantes exerçant sur le site de l’ancienne gare routière à Libreville, un panel de femmes de la société civile, respectueuses des procédures, ont tenu, durant la journée du lundi 23 novembre courant, à ventiler des lettres d’information à l’autorité municipale, en vue de l’encadrement par la force publique de cette marche pacifique.
Emmenées par l’ancienne ministre d’Etat, Paulette Missambo, la présidente du comité d’organisation, Madame Obame, et Animata Ondo, présidente du Mouvement des indignés du Gabon, les femmes commerçantes récemment sujettes d’atteintes aux droits fondamentaux de la personne humaine, soutenues par le dynamisme des femmes engagées dans cette bataille pour la restauration de la dignité de la femme, ont tour à tour rencontré Madame le maire du 3 ème arrondissement de Libreville, Edwige Andeme, l’édile de la commune de Libreville, Rose Christiane Osssouka Raponda, et la maire du deuxième arrondissement de la capitale gabonaise, en vue de leur faire parvenir dans les délais légaux, leur lettre d’information relative à l’organisation, ce jeudi 26 novembre, d’une marche pacifique contre les violences infligées aux femmes. Marche pacifique qui devrait partir de l’ancienne gare routière, dans le troisième arrondissement, au quartier les Cocotiers, dans le deuxième arrondissement, avant le l’étape de la Primature comme point de chute, où un document devrait être remis aux autorités politiques en vue d’endiguer ce phénomène des violences faites aux femmes, dans lequel versent pieds joints, de nombreux représentants de l’autorité de l’Etat.

En prélude à cette marche de dénonciation, des campagnes de sensibilisation et d’information de proximité à l’intention des femmes et des féministes seront organisées jusqu’à ce mercredi la veille, dans les marchés, les rues et les administrations, en vue de maximiser les chances d’adhésion volontaire à cette initiative citoyenne.
La genèse de cette action citoyenne reste la barbarie des agents de la force publique affectés à la préfecture de police de Libreville, qui ont maté et transporté, tel du bétail, des femmes commerçantes dénudées et menottées, pour avoir commis l’impair de dénoncer les rackets récurrents dont elles ne cessaient de faire l’objet sur leur lieu de travail.
Paul Davy
Article publié le 24 Novembre 2015