L’école gabonaise a renoué avec les grèves perlées
La convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, principale plate forme syndicale du monde de l’éducation, a entamé le lundi 23 novembre dernier une semaine de grève d’avertissement, à l’issue d’un mois infructueux laissé au gouvernement en vue d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations en souffrance depuis plusieurs années dans leur cahier de revendications.
La grève est marquée par un piquet observé dans l’enceinte du ministère de l’éducation nationale. La décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale bilan organisée le samedi 21 novembre dernier au Q.G de la Conasysed du côté du rond point de la démocratie à Libreville. Cette paralysie de l’école publique s’étend aux établissements du primaire et du secondaire dans l’arrière-pays.
Près de deux mois après le sursis d’un mois accordé par la Conasysed, le gouvernement n’a pas satisfait les revendications syndicales, à l’instar de la rétention arbitraire des salaires des leaders syndicaux depuis cinq mois; le dossier d’octroi des postes budgétaires aux enseignants du pré-primaire, pour certains restés plus de dix ans sans salaires; la régularisation des situations administrations des enseignants sortis d’écoles de formation depuis cinq ans; le non-paiement de la prime d’incitation à la performance (Pip) du deuxième trimestre de cette année, outre les vacations de la dernière session d’examens et concours. Ajoutons à cette liste non exhaustive, les cas d’omission de la prime d’incitation à la fonction enseignante (Pife).
Paul Davy
Article publié le 23 Novembre 2015