Les jeunes des quartiers sous-intégrés remontés contre la misère ambiante
Les jeunes des « Mapanes », allusion aux quartiers sous-intégrés et regroupés au sein du Rassemblement des jeunes patriotes gabonais (RJPG) expriment leur indignation face à la misère et la précarité qui rythment plus que jamais leur quotidien, depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009.
Six ans après son hold-up électoral, aucune politique de développement en faveur de la jeunesse n’est visible, toutes les promesses restent lettre morte, dénoncent avec ferveur ces jeunes des recoins oubliés. Les éléphants blancs à l’actif du pouvoir émergent ont été dénoncés, à l’instar de la construction du port en eau profonde de Mayumba, l’aménagement des lieux de divertissement à Libreville, la transformation de la capitale économique, Port-Gentil, en Petit Dubai, bref : « L’espoir est mort dans les Mapanes », indiquait la voix chargée, Gaël Koumba Ayoune, président de ce regroupement.
Dorénavant, pour le RJPG, « un vote égal un job ». Dans un pays aux richesses incommensurables comme le Gabon, les pouvoirs publics peuvent satisfaire les besoins fondamentaux de bon nombre d’individus, soulignent les jeunes des « Mapanes », qui dénoncent la séquestration des revenus nationaux par une caste.
Pour la représentante des jeunes de Plein-Ciel, Sonia Mombo, le temps est venu pour la jeunesse, qui représente 60% de la population, de prendre ses responsabilités. « Notre écho devra se faire entendre lors de l’élection présidentielle prévue en 2016, car la jeunesse a décidé de prendre son destin en main. Le vote-sanction reste notre ultime arme électorale », a-t-elle déclaré.
Prince Villa
Article publié le 26 Novembre 2015